La lutte est en marche !

Chapitre deux : Comment je tuai Serpolet.

Il était une fois, par une belle matinée de printemps, un fier guerrier se nommant Aspic qui se promenait dans les bois. Les rayons du soleil perçaient à travers les branches et des faisceaux de lumière éclairaient le sol tel l'oeil de Dieu observant la Terre. La forêt était emplie des bruits de la nature, quand soudain ! Aspic dû tendre l'oreille, des voix éloignées hurlaient :

"Au secours ! Au secours ! Sauvez-nous !"

N'écoutant que son courage, et grâce à sa détermination sans faille Aspic prit sa décision : partir dans le sens opposé aux voix. Mais hélas ! Mille fois hélas ! Par un subtil jeu d'échos dont seul cet enchantement sylvestre a le secret, Aspic était parti dans la BONNE direction.

C'est ainsi qu'il fût surpris quand des enfants en pleurs venaient vers lui. Ils s'adressèrent à notre courageux héros en ces termes :

"-Ô aventurier, sauve-nous ! Sauve-nous !"
- Mais mes chers enfants, répondit Aspic, savez-vous qu'il n'est point de mon devoir de secourir des enfants en détresse ? Et si par mégarde vous aviez eu l'oeil attiré par mon épée étincelante, sachez que je ne la sors que pour défendre ma vie, la seule qui m'importe ! Je ne sais quel monstre vous poursuit, mais il vous faudra demander ailleurs, il n'est point dans mes habitudes que de secourir des innocents, gratuitement du moins.
-Mais fier aventurier, répondirent les enfants, c'est un lapin qui est la cause de nos tourments !
-Morbleu ! Un lapin ? Voilà qui est bien aise, je puis faire quelque action héroïque à peu de frais, qu'a-t-il à voir à notre affaire ce lapin ?
-Monseigneur ! Cet être est Eros fait lapin ! Tout en lui respire l'amour et la tendresse, et ses yeux... j'en pleure encore messire ! Mais voyez-vous, ce n'est qu'un masque d'innocence, de la poudre jetée à nos yeux, car quand vient l'occasion il déflore les jeunes filles de notre village, les rendant impossible à marier monseigneur !
-Par ma barbe ! Qu'est-il advenu de vos pères ? De vos frères ? Ne peuvent-ils point s'occuper de cet être venu des Enfers ?
-Mais sire ! Ses yeux sire ! Impossible de lui faire le moindre mal quand il vous regarde... mais si vous acceptez de vous en occuper, les pères des vierges restantes seront heureux de vous offrir leurs filles pour leur première nuit !
-Ma foi... il est vrai que cela permettrait d'améliorer ma réputation, qui en a bien besoin... J'accepte ! Je m'occuperai de cette gorgone, fut-elle un rongeur ! Je jure sur les dieux de détruire cette Bête."


Et c'est ainsi qu'Aspic partit en chasse...

[Suite du Chapitre 2 : Comment je tuai Serpolet]

Aspic marchait dans la forêt, suivi les jeunes et innocents bambins qui, se sentant protégés par sa seule présence rassurante (son aura et son... charisme), gambadaient joyeusement autour de lui.
"Comme des lapins. Beurk", pensa Aspic en son for intérieur.
Le temps devenait doux, le vent était léger, la brise caressait avec grâce et volupté les êtres et les âmes de ce bois tamisé. Le soleil printanier (etc etc etc, bref.)...

Soudain, un hurlement affreux retentit. Une voix aigrelette déchira l'air en hurlant :
-"Socolaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaat !!!"

Aspic et les enfants sursautèrent. Aspic se tourna vers l'endroit d'où venait le cri, mais n'aperçut rien. Néanmoins intrigué par ce hurlement (un borborygme qui semblait appartenir à un quelconque dialecte indigène), Aspic décida d'aller enquêter sur les causes, la provenance et l'émetteur de ce cri. Il abandonna donc les enfants dans une clairière (s'il avait été sadique, il les aurait abandonnés au milieu d'un buisson de ronces... mais Aspic était gentil.) et se dirigea avec prudence et circonspection dans la direction du cri.

Bientôt, il pût apercevoir une sorte de... chose informe ayant une couleur de peau proche de celle des humains standard. En se rapprochant quelque peu, Aspic comprit qu'il s'agissait d'un être humain. Ce dernier était au pied d'un cacaoyer et se vautrait, nu, dans un tas de fèves de cacao tombées au sol. L'être semblait être en proie à une sorte de folie : en effet, il mangeait à pleines mains les grains de cacao tout en se roulant par terre, pris de spasmes de plaisir.
"Curieuse coutume indigène", pensa Aspic... "Les sauvages de cette contrée semblent mener des fêtes orgiaques à base de chocolat... Hmm... Bon, tout cela ne me paraît guère intéressant." Aspic réfléchit un instant à la possibilité de tuer cet étrange animal presque humain : en effet, un peu d'expérience facile est toujours appréciable. Mais... quelque chose retint le bras d'Aspic... Une intense flemme s'empara de lui et le poussa à revenir sur ses pas, en direction du groupe d'enfants (qui l'attendaient toujours sagement dans les ronces... euh... la clairière, bien sûr).

C'est ainsi qu'Aspic laissa Mello orgasmer avec son chocolat.

[suite du chapitre deux : Comment je tuai Serpolet]

Et c'est ainsi que par la grâce de la Destinée, Aspic arriva au village accompagné des enfants. Et souhaitant en finir au plus vite avec cette quête, pour pouvoir... profiter de la récompense... il accosta le premier brave homme venu en ces termes :

"Hola le gueux ! Dis moi par quel chemin je m'en irai pourfendre ce lapin !"

"Vindedjou ! T'veux teuher l'bestiau ? C'est-y qu'il est à l'grinche... Meuh chais nin si t'arriveros ! Rodidjousse, euh bieau guerrier com'ti t'vas nin t'laicher abat' par un lapin ! A s't'heure il est à l'grinche in trin d'asticoter eul' file (prononcer "fil") deul vieux Payhème !"

Légèrement décontenancé par le discours du brave homme, mais point ne voulant s'en laisser paraître, il décida de se laisser encore une fois guider par les enfants.
Quand le petit groupe formé arriva à la grange, Serpolet venait d'en sortir. Son pelage blanc étincelait au soleil, ses oreilles longues et fines oreilles telle une aura derrière le visage d'un saint... Jamais Aspic n'avait vu spectacle aussi beau... et il en oublia toute envie de massacrage en règle...
"Comment ? Comment venir à bout d'un être aussi beau et à la fois aussi maléfique ? Je... mais... pourquoi faire ? Après tout qu'ais-je à faire du sort de ses sent la pisse ? Je n'ai qu'à m'en aller vers d'autres contrées, seulement terrorisées par de simples dragons !" Pensait notre valeureux héros.
Et c'est ainsi qu'étant héroïquement arrivé à la sortie du village, il apperçut un vieil homme assis sur un rocher. Point ne voulant s'en laisser compter par un vieil homme assis de manière aussi manifestement provocatrice, Aspic tira son épée.

"-Hola mon seigneur, ce n'est point à ma peau que tu dois en avoir, mais bien à celle de Serpolet !
-Point maroufle, répondit Aspic, je vais t'estoquer pour t'apprendre les bonnes manières !
-Mon bon seigneur, vous avez fait une promesse devant les dieux, et par ma voix ils vous enjoignent à la tenir !
-Peu m'importe les dieux, peu m'importe ta vie, je t'assassinerai tout de même car telle est ma volonté !
-Mais vous importez beaucoup aux dieux, et si vous ne débarassez pas le village de ce fléau, il vous en coûtera plus que la honte de n'avoir su terrasser un lapin !
-Hmmf ! Parle donc maraud ! Et dame tâche d'être rapide, la Mort n'attend pas !
-Euh... je... enfin j'ai été plutôt clair non ? Enfin j'veux dire, toi tuer Serpolet pour tringler jeune fille à la fin car toi héros... Ça va mieux là ?
-Je ne peux terrasser la Bête ! Il est trop mignon...
-Alors va dans les marais... au plus profond des marécages un maître t'enseignera tout son savoir... Comment terrasser les êtres mignons. Parfois les gens de ce village envoient des petits enfants au Maître, pour qu'il puisse s'en servir comme outils d'entraînement...
-Si telle est la volonté des dieux... J'irai ! Laisse moi donc maintenant gueu car je prends la route vers ce Maître !"


Et Aspic partit en direction des marais... ne sachant ni où il devait chercher, ni qui il devait chercher, pas le moindre petit indice, pas même un nom... mais... ah ! Notre noble héros avait compris son erreur et revient vers le vieux Sage au Rocher sûrement pour lui soutirer plus d'informations...

"Au fait j'oubliais, dit Aspic, prends donc maroufle !" Et Aspic planta son épée dans le corps du Sage au Rocher >_>

Du chocolat ! Toujours plus de chocolat ! Mello mangeais poignées sur poignées. Et en voulait toujours plus. Après avoir mangé la dernière fève, il se tortilla dans tous les sens, pris de terribles douleurs. Celle-ci était insupportable, et le pauvre Mello hurlait de douleur. Quand cela cessa, il se releva, transformé. Il était grand, beau, fort et....

Narrateur :"NON MAIS OH ! C'EST FINI OUI ? è__é Le héros c'est Aspic ! C'est lui qui est grand, beau, fort et bronzé ! Toi tu restes la créature moche aux contours mal définis qui joue les seconds rôles !

Mello : mais....mais....mais j'avais tout plein de trucs sympas et....é__è

Narrateur : NON ! è__é Et si t'obéis pas : JE TE FAIS CREVER, BOUFFE PAR DES FOURMIS ! è__é

Mello : c'est pas juste !

Narrateur : aller zou ! è__é"

Pendant qu'il mangeait, Mello avait senti comme une odeur d'after-shave : le parfum d'un prince ou d'une tafiole elfique probablement. N'ayant plus rien à foutre de sa journée, il décida, en criant des "mon précieuuuuuuuuuuuux" et des "chocolaaaaaaaaaaaaaaaaaat", de suivre cette piste. Et à quatre pattes mode Gloum bien sûr !

Narrateur : "Tu n'oublies rien ? è__é

Mello : Précieuuuuuuuuuuuux !"

Mello récupéra son balais à chiotte et se mit à suivre l'odeur épouvantable !

Ainsi donc par une belle matinée de printemps, Aspic s'en alla par champs, accomplir sa destinée qui par les dieux lui avait été donnée. A mesure qu'il s'approchait des marais, l'air se raréfiait, le faisant parfois suffoquer. L'oxygène semblait chassé par la puanteur, et en s'avançant dans les tourbes il marchait avec lenteur, ne sachant chasser la bourbe qui lui enserrait la poitrine, il commença à s'étouffer puis à couler...
Mais avant que sa tête ne s'enfonce totalement dans la boue, il entendit une voix venue il ne s'avait d'où qui lui parla en ces termes :

« -T'es pas un jeune prince plutôt blondinet parti en quête de demoiselle des fois ?

-Ma foi non, répondit Aspic avec tout le calme que lui permettait la situation

-T'es pas non plus un genre d'héritier avec une tache de naissance et une épée ?

-Non plus non, par contre si vous pouviez me sauver la vie on pourrait en discuter ?

-Bon, j'ose croire que t'es pas mignon... »

Et une force prodigieuse souleva le jeune Aspic de l'eau aqueuse pour le déposer sur le sol meuble. Une horrible petite créature verte s'avança vers lui, Aspic se redressa soudain en alerte :

« -Bon, ça va, t'es certainement pas du genre beau gosse toi, allez viens manger un morceau, et pi te laver la gueule un peu, parce que tu pues.

-Pourquoi tant de questions sur mon physique ? Répondit un Aspic bien moins inquiet maintenant qu'il avait une chance de se restaurer.

-Parce que, mon gars, si t'avais été mignon, je t'aurais tranché la gorge sur le champs !

-Par ma pilosité contrariée ! Seriez-vous le fameux maître qui doit me former à tuer Serpolet ?

-Oh ? T'es la pauv' poire que les dieux ont trouvée pour s'amuser ? Vaudrait mieux que tu me suives... »


Ainsi par les marais ils s'en sont allés, un maître et son apprenti guerrier, ce dernier se laissant guider pour ne point tomber....

« -NE SUIS PAS LES LUMIERES !

-Euh... pourquoi il y a-t-il des lumières si il ne faut pas les suivres ?

-Oh cas où un de ces bellâtres d'elfe s'amuserait à sortir de son bois, une elfe de noyé c'est toujours ça de pris, j'oeuvre pour la communauté mon grand. »