Ouais alors j'ai pas très bien saisi où était réellement le nœud du débat, donc je vais reprendre certains points et y apposer mes points de vue et approches.
D'abord mettons nous d'accord sur le terme "épique" (
et colégram, voilà tac comme ça c'est fait, et on en parle plus).
Le terme pourrait ici avoir deux significations, et donc deux interprétations différentes.
La première définition est "scénaristique" et étymologique. Un récit épique raconte une épopée (substantif --> adjectif), une croisade, un cheminement, des
exploits (j'insiste sur ce terme parce que n'importe quelle histoire de toutes façons narrent des faits de quelqu'un) héroïques d'une personne ou d'un peuple.
De cette définition, on peut donc déduire que
Le Donjon de Naheulbeuk est une aventure épique, même si elle est complètement débile.
La seconde définition (que j'appelerai plutôt "interprétation hasardeuse généralisée" XD) est plutôt basée sur la forme, sur un cadre particulier. Un général d'armée brandissant son épée sur un cheval qui se cabre au ralenti, des trompettes et des violons qui explosent, des tambours, des hurlements, de l'action, etc...
Cela découle donc très souvent vers la première définition (puisque les formes et les cadres particuliers que j'ai cité ci-dessus se situent souvent dans un univers où l'on raconte des exploits héroïques d'une personne ou d'un peuple, CQFD), mais à mon sens, j'ai pas l'impression qu'on se concentre vraiment sur ladite première définition quand on interprète la notion d'épique par la seconde définition (vous me suivez ?).
Exemple de Myrdd' :
- Citation :
Il y a tous les éléments d'un discours épique, le Roi sur son cheval qui se cabre au bon moment, l'épée sortie du fourreau brandie au clair pour subjuguer les troupes...
Là tu as clairement interprété l'épique selon ma deuxième définition, et pourtant, Le Seigneur des Anneaux est une épopée, donc c'est épique, donc ça rejoint la première définition.
Maintenant quand tu dis "épique ne veut pas dire non humoristique"... effectivement je pense que tu as raison.
Reflets d'Acide est épique, quoi qu'on en dise, il faut simplement distinguer l'évolution du scénario (qui se rapproche beaucoup de Kaamelott) qui passe du burlesque progressivement vers le dramatique.
Donc lorsqu'on emploie le terme épique, il faut savoir de quoi on parle, pour bien l'interpréter.
J'emploie personnellement ce terme pour désigner la seconde définition, pour me faire comprendre. De cela découle mes intentions, que l'on retrouve(ra) dans
Velvorn : The Bladed Druid. Mais de toutes façons, l'histoire que je raconte va dans les deux définitions.
(Attention, ces définitions sont un jugement personnel, non une affirmation évangélique hein
)
Pour
Xénozis, on ne sait pas encore comment ça sera cousu, donc pour ma part, je n'associe pas encore la notion d'"épique" à "
Xénozis".
Dans l'insertion audio, on peut très bien faire passer des émotions fortes sans faire de l'épique*, quelque soit les définitions qu'on en fait, et je pense que ça sera le cas pour
Xénozis.
Mais pas dans
Velvorn.
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*et inversement, c'est pas parce qu'on fait de l'épique que y'aura forcément des émotions fortes. Pour ça, c'est surtout une question de montage, d'intensité musicale, de profondeur scénaristique, de qualité des dialogues, d'interprétation théâtrale, en aucun cas la notion d'épique justifie l'émotion suscitée par une oeuvre (qu'elle soit sonore ou visuelle, d'ailleurs). Kingdom of Heaven et Vercingétorix sont des films épiques, mais personnellement, je les ai trouvé à chier, il ne m'ont donné aucune émotion... Ca constitue pour moi une preuve de ce que j'avance.