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 Les ombres de Morphée

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Kuja alianor
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MessageSujet: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptyVen 6 Nov 2009 - 19:54

Je ne savais pas bien exactement où je pouvais publier ma petite histoire en paix, je suppose que c'est ici mais, si je me suis trompé faites-le moi savoir.

Une histoire que je trouve un peu trop sérieuse mais, cela c'est à vous d'en décider....

Merci de me corriger pour les fautes. J'attend avec impatience vos commentaires Smiiile


Dernière édition par Kuja alianor le Ven 6 Nov 2009 - 20:16, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptyVen 6 Nov 2009 - 19:58

Partie 1 : rêve




Division et scission pour le bien de tous



Prologue :

Dans une vallée profonde, les derniers rayons de soleil qui brillaient à travers les feuilles de frêne et d’orme baignaient une vieille maison de pierre de lumière.
Autour de cette maison s’élevaient d’innombrables ruines aux grands murs de pierres recouverts de végétation.
Une femme d’un âge avancé attendait sur le seuil de la demeure dans une longue chaise à bascule avec derrière elle la lueur du feu. Elle observait les silhouettes de la jeune femme et du jeune homme qui s’asseyaient sur le sol dur et rugueux aux pieds de la vieille dame.
_Dame Tafforeau, racontez-nous une histoire.
_Quelle histoire voulez-vous que je vous raconte ? Questionna poliment la vieille femme qui portait le nom de Dame Tafforeau.
_Une histoire vraie, demanda la jeune femme.
_Mais mon enfant, toutes mes histoires sont vraies.
_Alors racontez nous une histoire avec le combat entre l’ordre et le chaos.
_Ah ! C’est d’accord.
S’installant confortablement dans sa chaise en bois, la vieille dame parla.
_Mon histoire commence il y a très longtemps, elle débute à la fin de l’Ancien Temps.
Durant cette époque, bien des hommes avaient oublié la magie et ne croyaient plus en leurs rêves ; d’autres, préférant le rêve à la réalité sont partis voguer d’un bout à l’autre de ce que leur permettaient leurs rêves.
Certains disent que parmi eux, le plus grand, et sans doute le plus intrépide voyageur, fut celui qu’on appelait Peter, et qui fut en son temps à la fois la Source de toute la magie et le Seigneur de la Destruction. Sa vie est chantée et contée dans bien des chansons, mais mon histoire est une histoire d’avant sa renommée, avant sa chute, avant que les chansons n’aient été écrites.

***fin du prologue****


Dernière édition par Kuja alianor le Ven 6 Nov 2009 - 20:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptyVen 6 Nov 2009 - 20:00

I

Peter se réveilla.
Il était allongé ou plutôt à demi allongé, la tête appuyée sur une pile de feuilles.
Il respirait avec difficulté. De la sueur perlait sur son front.
Essuyant les gouttelettes d’un revers de main, le lycéen remarqua avec déception qu’il s’était endormi avant d’avoir terminé ce devoir de philosophie qu’il devait rendre dans une dizaine de minutes. Décidant qu’il ne pouvait faire mieux, il se hâta de griffonner une conclusion.
Quel étrange rêve je viens de faire, se dit-il. C’est le premier qui me semble si réel. Pour une fois j’étais un des participants. Je voyais tout à travers des yeux de lynx.
C’était un rêve où je voyais la mer.
Il faisait jour. La surface de l’eau scintillait de mille feux, il y avait une jetée, le sable était doré et doux. J’étais là. Je n’étais pas seul. Avec moi il y avait un homme très vieux avec des cheveux blancs qui luisaient au soleil.
Je me sentais en paix…avec moi-même, libéré de tous mes tracas : j’étais heureux.
Ensuite est venue une femme mince vêtue d’une mante violette à capuchon… Nous marchions lentement et prudemment sur la plage…Et moi, je voyais tout avec mes yeux de lynx…
Je me suis arrêté. « Combien de temps devons-nous encore attendre ? », avais-je demandé. « Plus pour longtemps », m’avait répondu le vieil homme avec les cheveux luisants.
C’est alors que nous a rejoint un homme avec une jambe en moins mais qui paraissait heureux car il souriait tout le temps, une jeune femme l’accompagnait, elle avait de longs cheveux blonds.
« Nous sommes enfin réunis... »
Je ne sais plus ce qui s’est passé ensuite, je crois que nous avons beaucoup parlé.
C’est à ce moment là que nous nous sommes arrêtés, puis nous nous sommes tous donnés la main. Le vieil homme a pris la parole, puis je me souviens avoir remarqué que nous avions formé un cercle.
« Vous devez vous souvenir de cet instant », dit le vieil homme.
« Pourquoi ?», avais-je questionné.
« Pour vous défendre contre l’obscurité », m’avait-il répondu avec regret.
C’est alors que nous nous lâchâmes les mains, puis l’obscurité m’engloutit.


Regardant sa montre, Peter se rendit compte que le peu de temps qui lui restait s’était écoulé, il n’avait pu corriger ses fautes.
_C’est terminé, dit d’une voix forte le professeur de philosophie.
J’entendais le bruit d’un cristal qui tintait, se dit-il. A travers le bruit des vagues il y avait le son d’un cristal. Il tintait à plusieurs reprises, comme si… il saluait notre venue…ou pour nous avertir d’un danger ?
Non, non, ce n’était qu’un rêve.

Rangeant ses feuilles de brouillon et ses crayons, le lycéen traverça la salle en silence et remit sa feuille au professeur.
Faisant quelques pas en direction de la porte, le jeune homme stoppa son avancée.
Après un court instant d’hésitation, l’élève reprit sa route.

Au loin, le son d’un cristal retentit.

***fin du chapitre I***
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptyVen 6 Nov 2009 - 20:01

II

La sonnerie du lycée retentit.
Quelques secondes après, un flot d’élève se déversa dans le couloir.
Un battement de cœur plus tard, la tempête passa, et Peter continua tranquillement sa route.

Je me rapproche de toi…
Peter s’immobilisa.

La tempête s’abattait sur la plage.
Le sable fin qui menait à la jetée, le silence reposant de la mer ; tout ceci avait disparu, happé par d’énormes vagues qui s’écrasaient sur le sable. Dans le tourbillon d’eau et de sable qu’il y avait devant moi, je crus percevoir quelque chose, cela avait les contours d’un être humain mais je n’en n’étais pas sûr.
Quand je pus enfin distinguer le visage de l’homme, un gigantesque bruit s’éleva des nuages et une vive lumière fondit vers moi.
Quelques secondes plus tard, le vent, la lumière, les nuages, tout avait disparu.
Alentours, les premiers rayons du soleil baignaient la jetée, seule la brise fraiche était le seul témoin des récents événements.
« Il semble que nous ne soyons plus que quatre désormais », dit une voix fébrile derrière moi.
Je me retournai et découvris le visage du vieil homme aux cheveux lumineux que j’avais vu le matin même dans mon précédent rêve.
« Que voulez-vous dire ? »


Lorsque Peter ouvrit les yeux, il était étendu sur le sol moite et froid et regardait une lampe qui projetait un cercle de lumière dorée sur le plafond.
Il leva la tête avec difficulté.
Autour de lui, des élèves le regardaient avec des yeux ronds.
Je te vois, petit homme.

***fin du chapitre II***
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptyVen 6 Nov 2009 - 20:10

III

Lentement, la mémoire se reconstruisit dans la tête douloureuse de Peter et le rêve se distingua de la réalité.
Que m’est-il arrivé ? Se questionna le jeune homme.
L’un des élèves agenouillé à côté de lui, pris son pouls.
_Repose-toi, dit celui-ci d’une voix rassurante.
_Non, je vais biennn…
Les ténèbres enveloppèrent une seconde fois Peter.

Tu ne m’échapperas pas éternellement, petit homme.
Peter ouvrit brusquement les yeux.
Un air froid passa sur son visage.
Pendant quelques instants les yeux du jeune lycéen furent éblouis par la lumière ambiante.
C’est au bout d’une vingtaine de secondes que celui-ci remarqua qu’il était allongé sur le lit de l’infirmerie du lycée.
_Te sens-tu mieux ? Questionna une voix.
Immédiatement une femme d’une vingtaine d’années fit irruption dans son champ de vision.
_Oui, réussit à dire d’une voix faible Peter.
Un énorme bruit perça le calme de la pièce. C’est alors que la fenêtre en face de Peter trembla, puis explosa en un millier de morceaux de verre.
Peter et l’infirmière se trouvèrent alors à regarder une figure des plus extraordinaire.
Sa forme était semblable à celle d’un homme de haute taille. Il était difficile de distinguer s’il était vêtu d’une quelconque manière.
Mais sur le moment Peter ne remarqua guère que les yeux.
Ces yeux profonds l’examinaient à présent, lents et solennels, mais pénétrants.
Ils étaient bleus, traversés d’une lueur verte.
Prends garde, ce que tu cherches est plus proche de toi que tu ne le crois, fit une voix grave.
L’histoire est en marche.
Des pions sur un échiquier géant, une couronne, un arbre centenaire.
Quel sera ton choix ?

_Qui êtes-vous ? Demanda prudemment Peter.
Une curieuse expression mi-entendue, mi-humoristique se montra dans un scintillement bleu.
Je ne vais pas te donner le mien, pas encore, en tout cas. Il est dangereux de donner son nom.
Les vrais noms vous racontent l’histoire des choses auxquelles ils appartiennent.
Je suis venu te mettre en garde : certaines choses doivent rester scellées.

_Que voulez-vous dire ?
La porte ne doit en aucun cas être ouverte.
FUISHH…
Dans un aveuglant halo azuré, la mystérieuse personne disparut.

****fin du chapitre III***
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptyVen 6 Nov 2009 - 20:12

IV

Bien que Peter fût convaincu que cette « visite » soit étrangement liée à ses rêves, l’infirmière nia complètement les faits : elle prétendit qu’une forte bourrasque de vent avait cassé la fenêtre déjà très fortement esquintée.
Durant les quatre jours suivants, le lycéen reprit tranquillement sa routine habituelle, jusqu'à ce que…
_Peter, peux-tu aller faire la correction de l’exercice au tableau ? demanda gentiment le professeur de mathématiques.
Peter regarda sa feuille d’un air blasé, puis soupira. Traversant la rangée de tables d’un pas lourd, Peter porta son regard à sa gauche, à travers les grandes fenêtres de verre.
A quelques pas de là, dans l’allée baignée de lumière, un flot ininterrompu d’élèves venait et partait du lycée. En grande majorité vêtus de couleurs sombres, trois personnes attirèrent l’attention de Peter.
Les propos de leur conversation ne parvenaient pas aux oreilles de l’élève, mais celui-ci voyait bien que la conversation dégénérait rapidement.
J’ai un mauvais pressentiment.
A peine Peter pensa-t-il cela que l’une des personnes fit apparaître un couteau et, d’un geste vif enfonça la lame dans la poitrine de l’une des personnes devant lui.
A travers les cris de la foule, le sang qui dégoulinait lentement par terre, Peter se remémora la fin de l’un de ses étranges rêves.

«Que voulez-vous dire ? »
« Ne comprenez-vous pas ? Il existe dix êtres, fournis par le temps et l’espace pour provoquer le plus grand bouleversement que le monde aïe jamais porté. »
« Alors je suis l’une de ces personnes qui apportera le changement, c’est absurde, je ne suis personne. »
« Vous n’étiez personne », corrigea le vieil homme.
Ecarquillant les yeux de surprise, Peter vit des centaines de gens apparaître tout autour de lui. En les regardant bien, Peter se rendit compte que ces personnes semblaient ne pas voir ce qui les entourait.
Il y en avait de tous les âges et de toutes les races : des jeunes, des bébés et des adolescents, leur particularité était qu’ils étaient tous transparents. Quand Peter tenta de les toucher, il fut surpris de voir sa main les traverser.
« Ils ne peuvent nous voir, ni nous toucher car ces gens sont aussi en train de dormir. »
« Cela veux dire que vous et moi sommes en train de dormir ? »
« Oui et non »
Sur ces paroles énigmatiques, le vieil homme s’en alla en direction de la jetée.
« Très prochainement, un évènement viendra bouleverser nos vies et avec nous, le monde. »


***Fin du chapitre IV***

fin de la première partie. Je posterais la seconde partie quand j'aurais reçu des petites critiques. ( porchainement, partie 2: Le choix)
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptyVen 6 Nov 2009 - 21:02

Vraiment bien SUPER ! je me suis régaler Chewing gum !
L'entrelacement des rêves donne une certaine confusion, mais les rêves sont ainsi. Par contre, je trouve que les événements de la "vrai" journée se déroulent très vite. Il est à peine sorti de la classe que déjà il est dehors sur le sol, puis aussitôt à l'infirmerie.

Vivement la suite, car le début part super bien. Je suis vraiment curieux de voir où tu vas aller avec tes "dix êtres, fournis par le temps et l’espace pour provoquer le plus grand bouleversement que le monde aïe jamais porté. ".
Au fait, quand le vieux parle de son "vrai nom", c'est le même genre de chose que dans Eragon ou dans La prophétie du sorcier ?

Bonne continuation.
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptyVen 6 Nov 2009 - 21:08

Dans toute ma courte vie j'ai lu beaucoup de livre qui ressemble étrangement à Eragon.

merci de ta remarque c'est vrai que je n'y avais pas fait attention, je pense que cela est dû au fait que moi-même je n'aime pas tellement attendre dans certains livre cinquante pages pour avoir une toute petite action. Je vais essayé d'en prendre compte.
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptyVen 6 Nov 2009 - 21:10

Partie 2 : Le choix




À cause du clou, le fer fut perdu
À cause du fer, le cheval fut perdu.
À cause du cheval, le cavalier fut perdu.
À cause du cavalier, la bataille fut perdue.
À cause de la bataille, la guerre fut perdue.
À cause de la guerre, la liberté fut perdue.

Tout cela pour un simple clou

Maxime de Benjamin Franklin

Le battement d'ailes d'un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ?
Edward Lorenz









V

_Ici, Robert Saron d’ARGZ news. Je suis en direct du lycée où le meurtre d’une lycéenne a eu lieu, une marche silencieuse en mémoire de la jeune fille assassinée va débuter dans quelques instants. Âgée de seize ans, l’élève connue sous le nom de…

Quittons ce journaliste pour rejoindre notre personnage principal.

Il était debout dans l’imposante masse des élèves qui attendaient que le cortège parte.
Regardant une énième fois sa montre, Peter soupira.
9H59
_Encore combien de temps ? Questionna une personne à côté de Peter.
Levant la tête, une fille aux cheveux roux portant d’amples vêtements oranges et verts, lui souriait.
_Virginie ! Je croyais que tu ne venais pas.
_On dirait qu’elle a changé d’avis, répondit une personne derrière Virginie.
Le regard vague, le teint pâle, un nombre impressionnant de dreads étaient les attributs de Mathias.
_Tu fais quoi ? Tu ne veux pas venir avec nous ? Demanda Mathias à Peter.
Virginie avait toujours été une personne difficile à cerner pour Peter, avec ses absences répétées en classe. Lorsque celle-ci était présente, le jeune homme était fasciné par le talent qu’avait cette jeune femme à manipuler si habilement les gens.
_C’est à dire que …
Cherchant à toute allure un quelconque prétexte pour se défiler, Peter n’eut pas à attendre longtemps.
La masse imposante des gens qui les entouraient s’était subitement mise en marche disperçant aux quatre vents Peter, Virginie et Mathias.
Les rues d’habitude si peu fréquentées étaient devenues noires de monde en quelques instants.

Les secondes se succédèrent puis les minutes, jusqu'à ce que, une demi-heure plus tard, le convoi arrive devant la mairie.
Attendant quelques instants, les parents de la victime se retournèrent vers le cortège. Le silence régnait.
_Merci, dit la mère d’une voix cassée.
Les yeux rougis par les flots de larmes qu’ils avaient engendrés, le père, voyant que sa femme ne pouvait continuer, reprit.
_Merci à vous d’être venus rendre un dernier hommage à notre chère fille, merci à tous les gens qui se sont mobilisés pour cet évènement.
Baissant les yeux, le père se retira en silence avec sa femme. Sortant du cortège un homme trapu prit la parole.
_ Il y a un an, vous m’avez élu pour être le maire de cette ville. Durant toute cette année j’ai vu des choses que je n’aurais jamais espéré voir, mais aussi j’ai ressenti des choses inouïes. L’une d’entre elles est le meurtre de cette jeune fille dans le lycée, je tiens à vous faire part de mes condoléances car cette enfant avait encore de nombreuses années devant elle, c’est pour cela que j’ai décidé de ….
_Arrête tes mensonges ! On sait tous que tu n’éprouves rien du tout, tu es juste présent pour que les médias parlent de toi, cria une personne devant Peter.
_C’est vrai, elle a raison, on n’a pas besoin de toi ici !
Un mouvement de protestation envers le maire s’éleva.
Manipulation, trahison !
Regardant autour de lui, Peter vit soudain une personne familière.
Il se tenait droit sur sa canne, avec les mêmes cheveux blancs que dans son rêve et le même visage bienveillant.
Il faut que tu partes.
Ces mots résonnèrent dans la tête de Peter qui interrogea du regard l’homme de son rêve, Peter ne vit que la sincérité et la peur.
BANGGG
Peter détourna son regard de l’homme pour voir une explosion se produire à quelques mètres de lui, n’accordant plus un seul regard au vieillard mais écoutant seulement son instinct, Peter courut.

Les battements de son cœur raisonnaient dans ses oreilles, le même sol froid et dur en goudron était présent à chaque carrefour, à chaque rue. Les cris s’étant éloignés, il décida de stopper sa course quelques instants, puis reprit sa course pour finir dans un grand parc.

Les arbres sentaient bon, les fleurs jaunes et rouges donnaient à cet endroit une allure de paradis. La douce mélodie du vent chargé de pollen apaisa Peter.
_Nous nous rencontrons enfin, Peter.

***fin du chapitre V***
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptyVen 6 Nov 2009 - 21:14

VI


Un homme d’une trentaine d’années se dressait devant un immense arbre.
Il avait les cheveux ébouriffés et une barbe mal rasée.
Derrière lui, un mur impressionnant de fougères et d’arbres de toutes espèces montait vers le ciel azuré.
En regardant sa fourche et ses habits, Peter en conclut qu’il devait s’agir d’un jardinier.
_ « Viendront, à l’aube d’un rêve, dix élus, de par leurs choix notre destin se scellera. Dix visages de la destinée, cinq pour le chaos et cinq pour l'ordre. Deux entités se livrant une bataille acharnée depuis la nuit des temps, l'une prônant l'équilibre et l'autre la destruction. » Et te voila devant moi : l’un des dix !
Ne comprenant qu’à moitié ce que venait de dire la personne, Peter la laissa continuer.
_Je sais que tu es troublé par tes rêves, si tu le veux je peux t’apporter quelques réponses.
Sans attendre la réponse de Peter, le jardinier disparut dans la luxuriante végétation.
Intrigué, celui-ci s’engouffra sur les pas du jardinier.
Poussant avec empressement les branches et les fougères qui freinaient son avancée, Peter découvrit avec stupéfaction une verdoyante clairière baignée de lumière.
Au centre se tenait le jardinier qui regardait avec un regard captivé un petit objet.
En s’avançant, Peter put discerner que l’objet en question était une petite statue de bois taillée grossièrement. Elle représentait une femme enlaçant un bébé.
_Cette œuvre a été réalisée par un enfant, expliqua le jardinier.
_Quel est le rapport avec mes rêves ?
_Tout. Que vois-tu ? Questionna l’homme en indiquant l’objet.
_Une femme qui enlace son fils.
_Non, au-delà de la femme et de l’enfant, que vois-tu ?
Réfléchissant à la question, Peter répondit :
_De l’art.
_C’est vrai, mais l’art n’est ici que l’instrument, dans cette sculpture il y a quelque chose de plus profond.
_La vérité ?
_Exactement, cet objet représente la vérité de l’amour que l’enfant éprouve envers sa mère.
_Quel est le rapport avec mes rêves ? Commença à s’impatienter Peter.
_Tu as peur de tes rêves, n’est-ce pas ? Tu crains qu’ils soient réels, c’est pour cela que tu m’as suivi.
Un jour quelqu’un de célèbre a dit que le monde est une immense pièce de théâtre et que les hommes et les femmes en sont les acteurs.
Les gens nous montrent ce que nous voulons voir, non leurs vrais sentiments. C’est la même chose pour tes rêves Peter : certains éléments sont vrais et d’autres ne sont qu’illusion.
En écoutant attentivement les paroles du jardinier, Peter commença à comprendre.
_C’est donc ça ; rien n’est totalement vrai, n’est pas ? Je pense que vous n’êtes pas réellement un jardinier et que ce paradis qui nous entoure n’est que superficiel.
_Tu as raison sur un point : je ne suis pas jardinier.
En regardant attentivement le visage de son interlocuteur, Peter crut percevoir sur le visage de l’homme la peur se dessiner.
_Regarde ce grand arbre centenaire au centre de cette clairière, en le regardant bien il pourrait t’apprendre des choses sur ce « paradis ».
Peter soupira.
_Je suis si fatigué de tes intrigues.
_Il est normal que tu sois si fatigué après l’éprouvant chemin que tu as fait. Si tu veux tu peux te reposer quelques instants ici.
Ayant soudain une envie irrésistible de s’asseoir quelques instants sur l’herbe fraiche à côté de lui, Peter s’allongea.
_Si ça ne te dérange pas, je dois partir quelques instants, dit le jardinier.
Accordant un vague regard au jardinier, Peter ne tenta pas de le stopper quand celui-ci disparut dans les hautes fougères. Lorsque son guide ne fut plus dans son champ de vision Peter s’endormit en quelques secondes sur le duvet douillet que formait l’herbe.

Continuant à se battre contre la végétation qui l’entourait, le jardinier se fraya un chemin durant une dizaine de minute avant de rejoindre un homme aux yeux bleus de haute taille, allongé sur l’herbe.
_Il semblerait que Peter t’aie trouvé Ichtar, dit l’homme d’une voix grave.
_Je reconnais que je ne m’attendais pas à sa venue, mais qui aurait pu imaginer qu’il puisse aller dans un Garim par sa simple volonté ?
_Et qui aurait prédi qu’il aille dans LE Garim où se trouve le maitre du chaos ? Mais je reconnais que ce Peter est différent des autres.
_Alors tu as vu son avenir, son potentiel, San Ketor ? Demanda avidement le jardinier répondant au nom d’Ichtar.
__Je ne l’ai vu qu’une seule fois dans l’infirmerie de son lycée et ce qui m’inquiète avec lui c’est que j’ai perçu une capacité et une force qui pourraient tous nous vaincre.
_ « j’ai perçu une capacité», tu n’en es pas sur, toi San Ketor le prophète ! Railla le faux jardinier.
_Peter est un nizken Ichtar, nul ne pourra prédire avec certitude son avenir, c’est cela qui le rend encore plus dangereux.
Pour son cas, quelque chose me tracasse : à chacune de mes visions, je vois comme une ombre qui se rapproche et arrivé à la fin de son année scolaire je ne vois plus rien.
_Peut-être parce qu’il est mort ? Supposa Ichtar.
_Non, lorsque quelqu’un meurt je le vois. Pour lui c’est différent, arrivé à une date il y a comme un voile à cause duquel je ne peux plus voir ce qui se passe après.

***fin du chapitre VI***


Dernière édition par Kuja alianor le Sam 7 Nov 2009 - 9:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptyVen 6 Nov 2009 - 21:18

la suite ne vas être publié que demain car je vais me concentré sur la remarque que m'a fait fait Turel.

Je trouve aussi que mes personages n'ont pas tellement de personnalité propre, mais peut-être suis-je trop exigent?

Pour info :cette histoire comporte 27 chapitres (sans le prologue et l'épilogue) divisés en trois grandes parties.
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptyVen 6 Nov 2009 - 21:50

Je crois que plusieurs éléments montre déjà un peu la personnalité de ton héros :
-Il tutoie Ichtar, donc il est assez sur de lui et plutôt sociable.
-Sa phrase "Je suis si fatigué de tes intrigues.", montre qu'il sait parler correctement (un peu trop peut-être ?)
-Le fait qu'il suive Ichtar sans trop posé de question, nous fait deviner qu'il est curieux et patient.
Enfin voilà ce que j'en tire comme conclusion.
Mais fait attention, en voulant mettre en avant la personnalité d'un personnage tu risque de tomber dans des stéréotypes assez lourd. Fait le lentement. J'ai créé une phrase pour ce genre de cas "si l'occasion fait le larron, provoquer à outrance les occasions, gâche la narration". On a vu plus poétique, mais ma réflexion est là ^^

Une autre petite chose qui peut aussi avoir son importance. Tu utilise des termes spécifiques à ton univers, pense à les expliquer assez tôt. Sinon les lecteurs vont se faire leur propre idée qui peut être, et le sera sans doute, fausse. Ou pire, ils vont les oublier et ne feront pas le lien la prochaine fois.

PS : ne prends pas trop ce que je dis au pied de la lettre. J'ai lu un peu et écrit encore moins. Réfléchie aux remarques qu'on te fait et tire tes propres conclusions. De toute façon tu ne mettra jamais tous le monde d’accord ^^
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptySam 7 Nov 2009 - 9:14

Concernant Peter je pense que sa personnalité n'est assez bien définie (peut-être trop en en effet mais, c'est pour les autres personnages (qui sont arrivés et qui vont venir).

Il est vrai que pour les termes que j'utilise je ne les expliquent que trop tardivement. J'ai un peu essayé de changer pour les deux autres chapitres, dis-moi ce que tu penses.

ps : d'accord, merci pour les conseils.
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptySam 7 Nov 2009 - 9:17

VII


Ichtar fronça les sourcils et laissa San Ketor s'expliquer.
_Dans toute ma vie je n’ai vu qu’une seule autre personne capable de bloquer ainsi mon pouvoir.
_Qui ? Demanda distraitement Ichtar.
_Toi.
Sortant de ses pensées, le faux jardinier regarda le prophète.
_Contrairement à toi, je réussi à voir les événements importants qui sont reliés à Peter. Je ne sais pas comment mais il est fortement lié à la neuvième porte.
_Intéressant.
Une seconde fois son regard disparut dans le vague.
_Je veux que tu rejoignes notre contact auprès de Peter, supervise-la. Vos ordres ont changé : faites en sorte que Peter rejoigne notre camp, sinon tuez-le.
S’inclinant, le prophète partit, happé par la végétation.
Ichtar esquissa un sourire.
_La neuvième porte, hein ? Il est temps de te sortir de ton sommeil, Peter et de te ramener chez toi, loin de moi.

_Réveille-toi, Peter.
La voix résonna dans la tête du lycéen, après une dizaine de secondes celui-ci sortit de sa torpeur.
Regardant d’un air vague les arbres qui l’entouraient, Peter distingua une personne penchée au dessus de lui.
Immergeant difficilement de son rêve, Peter reconnut les traits du faux jardinier.
_De retour parmi nous, jeune homme, dit Ichtar le gratifiant d’un sourire.
Voyant qu’il avait du mal pour se relever, il l’aida tant bien que mal.

Sous le sourire que lui montrait Ichtar, Peter sentit que celui-ci l’observait avec appréhension.
Evitant de croiser le regard pénétrant que lui lançait le faux jardinier, le jeune homme fut soudainement attiré par l’arbre centenaire qui se dressait au centre de la clairière.
C’était comme si tous les rayons du soleil convergeaient vers l’arbre.
En regardant de plus près, Peter vit scintiller les carapaces des scarabées et autres insectes qui grouillaient sur l’arbre, formant un manteau de mille paillettes qui ondulait.
Ne sentant plus le regard du faux jardinier, Peter détourna un bref instant la tête.
Il se tenait à côté de lui, immobile, lui aussi absorbé par l’arbre.
_Que vois-tu ? Demanda Ichtar d’une voix lointaine.
Reportant son attention à l’arbre, le jeune homme réfléchit quelques instants avant de répondre à la question qui lui était posée.
_Il y a tellement de choses… Mais moi, je vois à travers lui un cycle éternel, une grandeur que nul ne peut défier.
Attendant que le jardinier le contredise, Peter fut surpris de le voir hocher la tête sans un mot puis partir.
_Attendez ! L’interpella le lycéen. Pourquoi partez-vous ?
Brusquement, Ichtar stoppa sa marche puis se retourna avec une violence qui surprit Peter.
_Il faut que tu partes Peter, tu n’étais pas censé venir dans un Garim : tu n’es pas encore prêt.
_Un Garim ? Qu’est-ce que c’est ?
_Un lieu intemporel, chaque Garim représente quelque chose de bien précis, une vérité, un pouvoir. Tu comprends maintenant ? Ce lieu est magique, tu ne fais pas partie de ce monde.
Alors Peter, veux-tu que je te ramène chez toi ? Sans moi tu ne pourras jamais rejoindre ta famille et tes amis.
_C’est d’accord, dit Peter à contrecœur.
Le jeune homme ne pouvait l’expliquer mais il se sentait bien dans cette forêt : peut-être parce qu’elle était si paisible ? Non, Peter ne croyait pas en cet argument, il sentait qu’il y avait autre chose que le jardinier ne lui disait pas.
Accordant un dernier regard plein de regrets au magnifique paysage, Peter eut alors la certitude qu’avant la fin de l’étrange périple qu’il menait, il reviendrait dans ce Garim.
_Que dois-je faire ? Demanda le jeune homme.
_Rien, détends-toi et laisse-moi faire.
A ces simples mots un déclic se fit dans l’esprit de Peter.
_Avant que je ne parte, je voudrais vous demander …
_Ne t’en fais pas, nous nous reverrons : tu es incontournable, peut-être pas de la manière dont tu le penses, mais je peux t’assurer que nous nous reverrons et à ce moment là je répondrai à toutes tes questions.
Elevant les bras vers le ciel bleu, Ichtar entreprit une danse hypnotique à la fois grotesque et empreinte de grâce.
Sentant un poids invisible qui l’écrasait, Peter retint son souffle puis, dans un halo argenté, disparut.

Le temps avait changé, le ciel bleu et les petits nuages avaient laissé place à d’énormes cumulus remplis d’eau.
Pendant plusieurs minutes, Peter avait été déboussolé parce qu’il ne reconnaissait pas du tout : le lieu qui l’entourait.
Il était au centre d’une petite cour pavée délimitée par d’imposants murs de briques rouges. Remarquant une petite issue, le jeune homme s’y engouffra.
C’est au bout de quelques minutes que le jeune homme trouva enfin des personnes pour le renseigner sur le lieu dans lequel il venait d’arriver.

***fin du chapitre VII***


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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptySam 7 Nov 2009 - 9:20

VIII

Le jeune lycéen put distinguer dans l’ombre que projetaient les maisons qui bordaient la petite ruelle les silhouettes de deux personnes.
Aucune des deux personnes n’avait encore remarqué la présence de Peter.
Au loin l’orage gronda, amenant avec lui un vent frais et humide.
Enveloppés dans de grands manteaux noirs flottants au vent, c’est avec une lenteur exaspérante que les deux individus tournèrent leurs têtes en direction du jeune lycéen.
Imaginant pendant quelques secondes les pires choses quant à l’identité des gens, Peter fut presque soulagé quand il vit les contours familiers des deux personnes.
_Léa, Lucien c’est bien vous ?! Se surprit à questionner Peter.
Cela ressemblait comme à un rêve pour Peter après le long voyage qu’il venait de faire depuis 10h.
La surprise apparut sur le visage de la jeune femme et du jeune homme en face de Peter.

De long cheveux bruns foncés, un sourire presque permanent, étaient l’apparence que montrait Léa.
Elève brillante, celle-ci avait entrepris d’orienter ses études vers l’Histoire-Géographie.
A côté d’elle, Lucien, jeune homme de taille moyenne, son allure chétive était largement compensée par sa joie de vivre et sa perpétuelle bonne humeur.
Pour sa part ce fut le théâtre qui le motiva.
Lucien et Peter s’étaient rencontrés pour la première fois en primaire, ce fut au collège que Peter s’était éloigné de ses amis d’enfance, à chaque fois qu’ils se revoyaient Peter avait l’impression qu’un lien étrange les liait.

Une fois que la surprise de cette rencontre inattendue fut passée, Peter bombarda ses deux amis d’enfance de questions. Grâce à leurs réponses, le jeune lycéen apprit qu’il venait d’arriver non loin de la mairie où le cortège avait fini sa marche avant de sombrer dans la violence.
C’est alors que Léa l’interrogea.
_Qu’est ce que tu fais ici Peter ?
Réfléchissant à la réponse qu’il pouvait donner, Peter décida de ne pas raconter l’étrange périple qu’il venait de faire, de peur qu’on ne le croit pas. Après un court moment de réflexion, celui-ci décida d’opter pour l’ignorance.
_Je ne sais pas …je me suis réveillé dans cette ruelle à l’instant.
Sous le regard compréhensif des deux jeunes gens, Peter se vit rougir par les propos qu’il venait de tenir.
_Je me demandais si vous connaitriez quelqu’un qui pourrait me ramener à côté de chez moi ? Demanda Peter.
_Si tu veux je peux te ramener avec ma voiture, proposa gentiment Léa.
_Ouais, ça serait sympa.
Lucien se tourna vers Léa.
_Je dois y aller, j’ai plein de devoirs pour demain, on se reverra au lycée.
_Ok.
Lucien reporta son attention vers Peter.
_Ca m’a fait super plaisir de te voir, j’espère qu’on pourra se revoir bientôt.
Faisant la bise à Léa et serrant la main de Peter, Lucien s’en alla.
_On y va ? Interrogea Léa.

Dans la petite voiture bleue, avec la joyeuse compagnie de Léa le trajet d’une demi-heure passa rapidement.

Ils arrivèrent très tard en fin de journée près d’un lac aux reflets turquoises. Une auberge isolée se dressait à l’extrémité d’une langue de roche s’enfonçant dans ses eaux.
Elégante et chaleureuse, construite en pierre et en bois, entourée de massifs encore fleuris malgré la saison.
La maison de Peter était certes isolée de la ville, mais le calme et la tranquillité étaient les avantages de ce lieu.
La pluie qui avait sévi durant la journée n’avait pas laissé de marque visible de son passage sur le petit chemin de terre qui menait à la demeure.
La voiture bleue s’arrêta à quelques centaines de mètres.
_Si tu veux on pourrait tous se revoir prochainement, avec Lucien moi et toi, demanda la jeune femme avant que Peter ne parte.
_D’accord, quand tu veux, tu m’envoies un message quand Lucien aura donné son accord, lança Peter.
_Ok, on fait comme cela, à plus et porte toi bien.
Dans un petit vrombissement la petite voiture s’ébranla puis partit, laissant Peter seul avec ses quelques affaires sur le chemin de terre.
Lorsque Peter pénétra en faisant le moins de bruit possible dans sa chambre, il vit un petit mot sur son bureau en bois.
Peter, si tu veux il y a du poulet et des pommes de terre dans le réfrigérateur, tu n’as plus qu’à les préparer.
Dans l’ombre, Peter sourit : sa mère avait la manie de toujours lui préparer des petits plats.
Tout à coup dans cette chambre à la fois grande et spacieuse, Peter fut las de tout ce qu’il venait d’endurer.
S’effondrant sur son lit, le jeune homme se remémora la proposition que Virginie lui avait faite avant que le cortège ne parte.
Tout aurait put être différent s’il avait décidé de la suivre.
Non,
se dit-il, ce qui est fait est fait et ne peut plus être changé.
Ses pensées dérivèrent au gré de ses souvenirs de la journée : comment le cortège funèbre avait dégénéré en émeute, la conversation qu’il avait eue avec le faux jardinier, la rencontre avec Léa et Lucien …
Avant qu’il n’aie eu le temps de s’en rendre compte, Peter s’endormit d’un sommeil sans rêve.

***fin du chapitre VIII***
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptySam 7 Nov 2009 - 10:43

Cool ^^ On sent que l'histoire se lance et que les différents éléments se mettent lentement en place.

Au niveau des remarques, y a juste deux ou trois petites choses.
Le premier dialogue est assez confus quant à sa mise en page.

Citation :
Ichtar fronça les sourcils.
_Dans toute ma vie je n’ai vu qu’une seule autre personne capable de bloquer ainsi mon pouvoir.
_Qui ? Demanda distraitement Ichtar.
_Toi.
Sortant de ses pensées, le faux jardinier regarda le prophète.
_Contrairement à toi, je réussi à voir les événements importants qui sont reliés à Peter. Je ne sais pas comment mais il est fortement lié à la neuvième porte.
_Intéressant.
Une seconde fois son regard disparut dans le vague.
_Je veux que tu rejoignes notre contact auprès de Peter, supervise-la. Vos ordres ont changé : faites en sorte que Peter rejoigne notre camp, sinon tuez-le.
S’inclinant, le prophète partit, happé par la végétation.
Ichtar esquissa un sourire.
_La neuvième porte, hein ? Il est temps de te sortir de ton sommeil, Peter et de te ramener chez toi, loin de moi.
Tu commences par évoquer une réaction d'Ichtar, mais la phrase qui suis est de San Ketor. ça fait bizarre. Un peu plus loin j'ai presque un doute sur la personne qui dit "Je veux que tu rejoignes notre contact auprès de Peter, supervise-la. Vos ordres ont changé : faites en sorte que Peter rejoigne notre camp, sinon tuez-le.". Es-ce San Ketor qui demande à Ishtar de retourner faire son travail ou Ichtar qui demande au prophète d'aller voire quelqu'un. Avec le recule j'opte pour la seconde solution, mais j'ai le sentiment que cela n'ai pas tout de suite évident. Ou alors c'est moi qui comprend de travers (coucou ami dyslexique ^^).

Ensuite il y a ça
Citation :
Il faut que tu partes Peter, tu n’étais pas censé venir dans un Garim : tu n’es pas encore prêt.
Il y a vraiment un danger à ce que Peter soit dans ce lieu ? Si c'est le cas, pourquoi l'avoir laissé y "dormir" un peu plus tôt. Peu être pour lui montrer au moins une fois, ou pour prouver à Peter ses dires voyons On commence à se poser beaucoup de question et c'est bien ^^ En tous cas le passage où l'on découvre ce qu'es un Garim est bien amené.

Enfin il y a peut-être ça, mais je suis pas sûr :
Citation :
Enveloppés dans de grands manteaux noirs flottants au vent,
ça fait très organisation XIII A mourir de rire ! Il est étrange que deux personnes portent le même manteau. A moins que se soit la vision que Peter a des deux personne avant de reconnaître ses amis. On peut alors comprendre qu'ils ont tous les deux plus d'intérêt qu'il n'y parait.

Une dernière petite chose. Pour être sûr de ne rien oublier quand tu écris, relis chaque passage et fait une liste de toutes les questions que peux se poser le lecteur et veille à y répondre selon l'importance et l'intérêt pour le scénario. Si j'ai le temps j'essayerai de le faire pour certain passage.

Voilà pour les commentaires du jour ^^ J'ai hâte de lire la suite.
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptySam 7 Nov 2009 - 12:14

Pour ta première remarque concernant le premier dialogue " Je veux que tu rejoignes notre contact auprès de Peter, supervise-la. Vos ordres ont changé : faites en sorte que Peter rejoigne notre camp, sinon tuez-le." C'est Ichtar qui ordonne à San Ketor d'aller voire quelqu'un (donc il s'agit de ta deuxième supposition).
Et aussi à propos de "Ichtar fronça les sourcils..." j'ai rajouté une petite précision, ce qui fait maintenant :"Ichtar fronça les sourcils et laissa San Ketor s’expliquer."

"Il faut que tu partes Peter, tu n’étais pas censé venir dans un Garim : tu n’es pas encore prêt." Concernant cette phrase, en fait ce n'est pas dangereux pour Peter mais c'est plutôt le contraire (ne t'en fais pas, je ne peux pas te répondre maintenant pouruoi j'ai écris cela car sinon je gache un peu ce qu'il va se passer).

C'est vrai que je n'avais pas pensé que cela ressemblait à XIII c'est un point auquel je vais me pencher.


Dernière édition par Kuja alianor le Sam 7 Nov 2009 - 12:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptySam 7 Nov 2009 - 12:18

IX

7h00
Le réveil sonna d’un son strident, le jeune lycéen sortit de sa torpeur.
La minute d’après, il était descendu et déjà en train de manger son petit déjeuner, comme programmé par l’habitude.
7h25
Peter avait fini de manger, il sortit de la douche, encore dans les nuages mais frais et dispo.
7h30
Peter partit en voiture de chez lui pour rejoindre le lycée. Savait-il seulement que sa vie allait à jamais être bouleversée ?

Lorsque que Peter eut garé sa voiture sur le parking du lycée, il marqua un temps d’arrêt avant de reprendre la route à pied en direction du bâtiment.
Peter avait été surpris que ses parents ne lui fassent aucun reproche, ignorant le fait qu’il était revenu aux environs de minuit.
Fait en grande partie de verre et s’étendant sur plusieurs hectares, le lycée ressemblait à une immense fourmilière tellement il était difficile de trouver son chemin à travers tous les bâtiments et le nombre impressionnant de personnes qu’il y avait.
Pour Peter ce lycée l’avait un peu dérouté au début mais après trois années à étudier à l’intérieur il connaissait tous les coins et recoins des bâtiments comme sa poche.
Sachant pertinemment qu’il était arrivé en avance au lycée, Peter s’installa confortablement à côté de sa salle de cours.
Peter avait toujours l’habitude d’arriver en avance, et comme tout le monde arrivait un peu en retard, il était à chaque fois accueilli par l’imposant silence qui régnait dans ce lycée entièrement vide.
Des bruits de pas se firent entendre.
Tournant lentement la tête, ce fut sans étonnement que Peter vit un de ses meilleurs amis arriver.
Il se prénommait Yann ; âgé de quelques années de moins que Peter, celui-ci surprenait tout le monde, tant par sa grande taille pour son âge que par son intelligence.
Yann arbora un large sourire, celui-ci, après avoir salué Peter, s’installa en face de son ami.
_Tu es au courant pour le prof de philo ? Lança Yann.
Remarquant que son ami ne réagissait pas celui-ci s’expliqua.
_Le prof est remplacé depuis hier après-midi. Il parait que le remplaçant est super sympa.
Avant que Peter n’aie eu le temps de poser des questions à propos de ce nouveau prof, un vacarme assourdissant envahit le couloir.
Une dizaine de personnes apparurent, riant, parlant, rompant le lourd silence du couloir.
Une fois la file d’élèves passée, un homme à l’allure familière fit son apparition.
Il se tenait fièrement sur sa canne en bois, même les rides et les cheveux venaient renforcer l’aura que semblait dégager l’homme.
Un déclic se fit, c’était la même personne que dans son rêve, la même qui l’avait fait partir du cortège funèbre avant que cela ne dégénère.
A travers les yeux bleus du vieil homme, Peter sembla discerner de la compassion quand leurs regards se croisèrent.
Le jeune homme ne fut nullement surpris quand l’homme ouvrit la porte de la classe et fit signe aux quelques élèves de rentrer en cours.

_Bonjour, permettez moi de me présenter, je m’appelle Cortez et je remplace votre professeur de philosophie.
Personne ne parla.
_Etant donné que je n’ai pas pu parler à votre professeur je ne sais pas où vous êtes rendus dans le programme, donc cette séance sera essentiellement une révision globale de ce que vous avez fait.
Qui peut me dire où vous vous êtes arrêtés dans le programme ?
Quelques mains se levèrent.
Balayant la classe regard, le regard du nouveau professeur Cortez s’arrêta sur la personne assise devant de Peter.
_Pouvez-vous me rappelez votre nom ?
_Je m’appelle Pierre, on vient juste de voir le chapitre sur la vérité.
_D’accord.
Le professeur griffonna quelques mots sur son cahier.
_Bien, qui veut bien me récapituler ce chapitre ?
Peter n’entendait déjà plus ce que disaient le professeur ainsi que ses camarades autour de lui, absorbé dans ses propres réflexions.
Est-ce vraiment lui que j’ai vu dans mon rêve, ou quelqu’un lui ressemblant ? Sans doute, je dois me tromper…
Une voix fit sortir le jeune homme de ses pensées
_Peter, appela le professeur. Vous vous appelez bien Peter, non ?
_Oui, monsieur.
_Alors, selon-vous, faut-il opposer la vérité à l’illusion ?
Silence.
_C’est à dire que …
Essayant tant bien que mal de se remémorer le dernier cours de philo qu’il avait eu, c’est avec difficulté que Peter récita mot pour mot la réponse que leur ancien professeur leur avaient donnée.
_...Le projet de débarrasser la raison humaine de toute illusion est, selon Kant, impossible, le désir de connaître au-delà des limites du connaissable étant dans notre nature. La raison est elle-même productrice d’illusion.
Dans l’avenir d’une illusion, Freud s’intéresse à la genèse de l’illusion religieuse. La religion répond aux désirs les plus anciens, les plus fondamentaux de l’humanité. Elle apaise les craintes de l’homme face aux questions fondamentales, telle que la mort et l’origine de l’humanité.
L’illusion n’est pas nécessairement fausse, elle est une croyance qui permet de vivre et d’agir.
En entendant ses propres paroles, Peter ressentit un étrange écho au fond de lui.

A part la question que lui avait posée le remplaçant, aucun autre évènement majeur ne vint perturber la matinée.
_Peter tu viens, on va manger, lança Yann une fois le cours terminé.
Yann était bien évidemment accompagné d’une bonne dizaine de personnes de la classe. Parmi eux : Helga, jeune norvégienne venue faire sa scolarité en France et particulièrement brillante en langue. Avec elle étaient, bien évidemment, présente la troupe de Virginie ainsi que Pierre et Luc, deux autres amis de Peter.
Ne refusant pas une occasion pareille, Peter accepta.

Une fois installé autour d’une immense table, avec leur nourriture, dans la grande cantine du lycée, Peter commença à regretter d’être venu.
Des couronnes en papier sur les têtes, les rires anormalement forts pour un lundi, Peter soupira.
6 Janvier, Epiphanie pour les chrétiens, journée célébrant la visite des Rois mages à Jésus nouveau-né. Fête qui, au fil des générations s’était transformée en une fête commerciale poussant les gens à acheter d’innombrables galettes.

Ce fut avec un mélange de soulagement et de déception que Peter finit sa part sans qu’aucune fève en céramique ne vienne l’interrompre.
_Vive la reine, cria quelqu’un au bout de la table.
Les cheveux longs, les yeux malicieux, la voix grave, ce ne pouvait être que Luc, véritable fan des mises en scène théâtrales.
_Qui sera l’heureux élu ?
Toujours la même question, la même excitation qui parcourt l’assemblée.
Accordant un large sourire aux nombreuses têtes qui s’étaient tournées vers elle, Helga posa son regard sur Peter.
Des pions sur un échiquier géant, une couronne, un arbre centenaire.

Le repas était depuis longtemps terminé, et énervés d’être enfermés entre quatre murs, les lycéens étaient tous partis se dégourdir les jambes en vadrouillant en ville.
_Hey, ça va ? Questionna la voix fluette d’Helga, tu ne m’en veux pas trop pour tout à l’heure ?
_Non, pas du tout.
_Alors qu’est-ce qui te rend si triste ? C’est étrange mais depuis quelques temps je comprends tout ce que me disent les gens, leurs gestes, leurs regards, rien ne m’échappe. Mais quand je te regarde, il me semble qu’il te manque quelque chose, comme si tu étais incomplet. Je ne sais pas pourquoi je te raconte tout cela maintenant…
Les paroles de la jeune femme continuaient à s’écouler, chacune plus mélodieuse et plus lourde de sens.
C’est alors que Peter LE vit : l’homme qui avait poignardé la jeune fille une semaine auparavant.
Est-ce vraiment lui ? N’est-ce pas une illusion ?
Avant qu’il n’aie eut le temps de réagir, la personne s’était déjà positionnée derrière Helga, à quelques centimètres du jeune homme
Soudain, une lame en argent apparut dans la main de l’étranger, et quelques secondes plus tard, la lame était plantée dans le dos de la jeune femme.
Le temps s’arrêta.
Son sourire angélique toujours tourné vers lui, ses cheveux blonds illuminés de soleil et ses paroles continuaient de s’écouler, ne remarquant pas le sang qui dégoulinait petit à petit de son corps.
C’est alors, quand elle croisa le regard apeuré de Peter, que son visage se crispa, ses yeux se plissèrent légèrement puis tout son corps s’effondra sur le sol.
Les cris, les bousculades, rien ne vint distraire l’attention de Peter envers la jeune femme.
Après un dernier spasme, Helga poussa un long et dernier soupir.

Les gens essayèrent d’éloigner Peter du corps sans vie d’Helga, de le réconforter, de savoir ce qui s’était passé, mais rien ne semblait atteindre Peter.
Cherchant, scrutant du regard la route dans laquelle ils étaient, Peter le vit, adossé au mur, souriant, le narguant presque.
Avant qu’il ne s’en rende compte, Peter s’était déjà élancé, tel un fauve sur sa proie, le regard empli de haine et de chagrin.
Sentant une force monter en lui, le jeune homme attrapa l’assassin par le cou puis, sentant une décharge faramineuse l’atteindre, Peter lâcha prise.
Dérapant, trébuchant, l’assassin ne paraissait plus aussi sûr de lui, Peter le trouvait même pitoyable à regarder.

Une voiture qui klaxonne, un crissement de pneu et le meurtrier vola, comme un simple pantin, pour venir s’écraser sur la route, quelques mètres plus loin, mort.

…Des pions sur un échiquier géant, une couronne, un arbre centenaire…
_Viens, nous partons, dit la faible voix du professeur Cortez, entrainant Peter avec lui, loin, loin des morts.

Les paroles d’Helga résonnaient dans la tête de Peter.
… il te manque quelque chose, comme si tu étais incomplet…

***Fn du chapitre IX***


Dernière édition par Kuja alianor le Dim 8 Nov 2009 - 10:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptySam 7 Nov 2009 - 12:22

Pour le prochain chapitre la remarque de Turel concernant le fait que cela ressemble à XIII est vraiment important, donc je vais essayé de le changer.
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptySam 7 Nov 2009 - 13:36

Donc tu confirme que les deux personnages portent le même manteau ?
(Je me croirais journaliste ^^)
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptySam 7 Nov 2009 - 13:56

je ne vois pas bien de quels personnages tu parles
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptySam 7 Nov 2009 - 14:17

Léa et Lucien. Il est dit, chapitre VIII
Citation :
Enveloppés dans de grands manteaux noirs flottants au vent, c’est avec une lenteur exaspérante que les deux individus tournèrent leurs têtes en direction du jeune lycéen.

Mon interrogation se porte sur le fait qu'ils portent vraiment le même manteau (curieux manteau d'ailleurs) ou si c'est Peter qui les voit comme ça quant il reprend ses esprits. Car dans la deuxième solution je comprends qu'ils sont liés à l'intrigue, sinon c'est qu'ils portent le manteau à la mode et que ce détail n'est pas très important. Surtout qu'après on n'a pas de deuxième description pour nous informer s'ils ont toujours cet aspect.
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptySam 7 Nov 2009 - 15:02

Ahhh ça !
En fait ce détail n'a aucun intéret dans l'histoire Embarassed je l'ai mis juste pour évité de décrire tous leurs vétements Smile
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptySam 7 Nov 2009 - 18:23

X

Dans l’obscurité d’un cauchemar, entre deux rêves, un petit groupe de personnes avait pris place autour d’une sombre table rectangulaire.
Tout autour, délimitant la frontière de ce sombre rassemblement, des murs aux reliefs ondulants étaient visibles dans l’obscurité.
Au bout de la table se dressait le maître des ombres portant le nom d’Ichtar.
Le peu de lumière qu’il y avait ne pouvait pas permettre aux autres personnes de distinguer les détails de son visage, ni sa tenue. C’était pour cette raison que le maître des ombres avait décidé de prendre ce lieu pour la première fois où ils étaient tous réunis.
Même si une certaine sécurité était présente tout autour d’eux, Ichtar se méfiait des évènements imprévus, c’est pour cette raison qu’il avait fait appel à ses fidèles serviteurs ; les ombres majeures, et qu’il leur avait ordonné de se cacher tout autour de la table, au cas où un regrettable incident aurait survenu…
_Hum hum
Le raclement de gorge fit taire les quelques murmures des deux personnes autour de la table.
Portant son regard sur les deux sièges vides à côté de lui, Ichtar prit la parole.
_Je regrette que San Ketor ne soit toujours pas présent, malheureusement nous ne pouvons plus nous permettre de l’attendre plus longtemps.
En premier lieu, je tenais à remercier chacun d’entre vous d’être venu à la suite de ma demande. Cela fait plusieurs semaines que nous collaborons tous ensemble et je pensais qu’il serait utile que l’on puisse tous se rencontrer en chair et en os.
Je dois aussi vous avouer que ce n’est pas la seule raison pour laquelle je vous ai fait venir, en effet, depuis quelques jours nous travaillons tous en commun pour servir les ténèbres et le chaos de notre mieux.
Grâce à chacun des plans, des actions que nous avons organisées, notre position s’est vue renforcée au désavantage de notre ennemi. Malheureusement des complications ont eu lieu durant notre dernière intervention contre les représentants de l’ordre.
Comme vous le savez, Tristan, -le regard du maître des ombres s’attarda quelques instants sur le siège vide à sa droite -, vient juste de nous quitter. Celui qui, sans aucune aide, a réussi à vaincre deux de nos pires ennemis, a sacrifié sa vie pour venir à bout de sa deuxième victime, mettant désormais notre position en péril.
_Pourtant, avec la mort de la lycéenne du nom d’Helga nous leur sommes toujours supérieurs en nombre, je ne vois pas où est le problème.
Les yeux d’Ichtar foudroyèrent la personne juste en face de lui.
_Sais-tu que la personne responsable de la mort de Tristan à été rejointe par Cortez, un autre représentant de l’ordre. Nous avions toujours eu de la chance car nos ennemis n’étaient pas réunis et n’avaient pas de moyen de communiquer entre eux, désormais ce n’est plus le cas.
Etrangement, la personne assise en face du maître des ombres se fit toute petite en entendant les paroles proférées par Ichtar.
Reprenant son discours où il avait été arrêté, la seule voix d’Ichtar s’éleva de nouveau dans l’étrange lieu.
_C’est ainsi que j’en viens à mon deuxième point. Ne pouvant plus nous permettre de perdre encore un des nôtres, j’ai pensé qu’il serait profitable que l’on fasse appel à une présence extérieure pour nous aider dans notre tâche.
Une voix fébrile s’éleva à la gauche d’Ichtar.
_Une personne capable de nous égaler ? De défier les représentants de l’équilibre ?
_Il ne s’agit pas exactement d’une personne, ma chère, je dirais plutôt qu’il s’agit d’une entité qui a été bannie de notre monde il y a de cela plusieurs millénaires.
_Quand voudrais-tu faire appel à cette « entité » ? Questionna la jeune femme à gauche du maître des ombres.
_Je pensais que si nous pouvions faire appel à cette alliée potentielle dans un mois …
_Sommes-nous obligés de l’appeler ? Coupa la personne en face d’Ichtar.
_Douterais-tu de moi, Vladimir ?
_Non, bien sûr que non, bredouilla le nommé Vladimir.
Une ombre s’approcha à quelques centimètres d’Ichtar, lui chuchota une série de mots imperceptibles à l’oreille.
Le maître des ombres congédia l’ombre majeure.
_Sais-tu ce que vient de m’apprendre sur toi mon serviteur, Vladimir ?
Sentant dans ces paroles une colère sous-jacente, le pauvre homme commença à trembler dans son siège.
_Non.
_Si, tu le sais parfaitement bien, alors pourquoi me le cacher ? Je me demande même comment tu as eu l’audace de venir à moi en ami.
Même s’il était très dur de distinguer le visage des gens, Ichtar voyait parfaitement le sang quitter le visage de l’homme portant le nom de Vladimir.
Quand le pauvre homme tenta de descendre de sa chaise, il s’aperçut tout d’un coup de la présence des deux immenses ombres qui se tenaient de part et d’autre de son siège.
D’un geste vif ses mains s’élevèrent au dessus de sa tête et, avant qu’aucune personne dans la salle n’aie eu le temps de réagir, Vladimir venait de disparaître.
Pendant un court instant, n’en croyant pas leurs yeux, personne ne parla, ni ne bougea.
_Ha, s’esclaffa Ichtar, ahahahah. Je n’aurais jamais cru qu’il aurait osé !
_Maître, bredouilla la jeune femme dans son siège, à gauche du maître des ombres, devons-nous le poursuivre ?
_Non, même si Vladimir m’a trahi et qu’il a eu l’audace de me filer entre les doigts, je sais que c’est une personne faible, je suis quasiment sûr qu’il va tout faire ces prochaines années pour fuir la civilisation.
Comprenant que le sujet était clos, et que la réunion était terminée, la femme s’en alla.

Ichtar était toujours assis, le regard fixé sur le siège de Vladimir, quand une ombre apparut dans son champ de vision.
_C’est à propos de San Ketor, Seigneur, il …

***fin du chapitre X***
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MessageSujet: Re: Les ombres de Morphée   Les ombres de Morphée EmptySam 7 Nov 2009 - 18:26

XI

Toutes les sensations avaient disparu, les cris, les pleurs, l’agitation de la foule à l’entour, aucun son ne semblait être entendu par Peter.
Entrainé par Cortez dans une course folle l’éloignant de l’accident que venait de subir le sbire du maître des ombres, le jeune homme se laissa faire comme une simple marionnette.
Combien de temps avaient-ils marché ? Des heures, des minutes, le temps n’avait plus d’importance, Cortez décida de stopper leur marche.
La simple voix du professeur fit revenir progressivement le jeune lycéen dans la réalité.
Reconnaissant les herbes ainsi que les arbres qui les entouraient, Peter sut immédiatement qu’ils venaient de s’arrêter dans le grand parc de son lycée.
_Il faut que tu te ressaisisses Peter.
_Pourquoi ? La colère qui avait sommeillé si longtemps depuis la mort récente de la lycéenne venait d’exploser.
Il vient de tuer Helga et vous ne réagissez pas ! Que lui avait-elle fait ? Rien !
_Non, pas pour rien, fit une voix derrière le professeur Cortez.
D’un mouvement brusque Peter et le professeur s’étaient retournés vers le nouvel arrivant.
La haute stature de l’homme donna à Peter une impression de déjà vu, c’est quand son regard se porta sur ses yeux que le cœur de Peter fit un bon dans sa poitrine.
Ils étaient d’un bleu pénétrant, traversés d’une lueur verte.
C’est alors qu’il se souvint de son étrange rencontre avec cet homme insolite dans l’infirmerie du lycée, quelques jours plus tôt. C’était même lui qui lui avait fait une sorte de prédiction avant de partir.
Les derniers mots qu’il lui avait dit refirent surface.
Des pions sur un échiquier géant, une couronne, un arbre centenaire.
Quel sera ton choix ?

Cortez vint se placer devant Peter les bras écartés.
_Toi, ici ! S’exclama, surpris, le professeur.
Peter vas-t-en, ordonna celui-ci à son élève.
Soudain intrigué par cette soudaine rencontre, le jeune homme s’attarda quelques instants avant de décider qu’il était plus prudent de suivre le conseil que lui donnait son professeur.
_Attends, s’écria l’étrange individu.
_Ne l’écoute pas, part !
_Je ne suis pas venu pour vous affronter et encore moins vous nuire, je veux juste te parler Peter, après faites ce que vous voulez de moi, conclut l’autre.
Après avoir réfléchi un court instant, Cortez se décala de quelques centimètres pour venir se tenir à la droite de Peter.
_Dis ce que tu as à dire, mais je te préviens, au moindre mouvement suspect …
_Merci de ta confiance, Cortez.
Te rappelles-tu de notre première rencontre Peter ?
Bien entendu, qui aurait pu oublier ? Pensa le jeune homme.
Avant que je ne parte je t’avais demandé de faire un choix, te rappelles-tu ?
Tu ne m’as jamais demandé de faire un choix.
Comme entendant la réponse de Peter, celui-ci s’expliqua.
Même si je ne l’avais pas exprimé à haute voix ma demande était pourtant claire. Malheureusement, il semblerait que tu ne m’aies pas compris, donc me voici.
Pourquoi aujourd’hui me demanderas-tu, car tu n’as plus le choix : si tu ne te décides pas avant ce soir minuit à suivre l’un des chemins que je t’ai proposé, tu ne verras pas le soleil se lever demain.
_Pourquoi est-ce que tu lui viendrais en aide, alors que tu es son ennemi ? Interrogea Cortez, méfiant.
_A travers tous les chemins qui tracent notre futur, je ne m’attendais pas à ce nous en arrivions là. Je sais que je devrais me réjouir car je suis votre ennemi, mais depuis les quelques jours que j’observe Peter j’ai revu mon jugement sur le bien fondé de mes pensées.
Nous sommes rendus à un point critique, Peter : si tu viens à ne pas te décider aujourd’hui, Ichtar et ses sbires gagneront cette guerre, plongeant le monde dans l’oubli à jamais.
Maintenant je te demande de faire ton choix, et accepter ton futur.
« Des pions sur un échiquier… » Cita à haute voix l’étranger.
Ce premier chemin t’a été proposé par ta copine de classe portant le nom de Virginie. Deviens le maître du jeu alors tu deviendras aussi puissant et fort que dans tes rêves les plus fous.
«… une couronne …»
Ce second chemin t’a été montré par ton amie Helga, juste avant qu’elle ne se fasse tuer. Tu aurais pu vivre un règne long et paisible avec elle, malheureusement ce chemin est presque révolu.
« … un arbre centenaire. »
Le dernier chemin, la dernière voie. Quand tu es arrivé dans cette grande forêt paradisiaque il y a deux jours, il y avait cet arbre au centre de la clairière, Ichtar t’avait demandé ton avis sur la présence de cet arbre dans le garim. Même si ta réponse paraissait un peu simpliste et qu’elle ne convenait pas à ce que voulait entendre le maître des ombres, tu avais pourtant vu juste. Cet arbre représentait le cycle éternel de la vie.
Désormais je te repose la même question, mais à haute voix, non avec mon esprit :
Quel sera ton choix ?

Petit à petit, au fur et à mesure que l’étranger lui parlait, Peter vit chacun des chemins se profiler devant lui, inexorable, inflexible, providentiel.
Des images de pouvoir, des images d’amour et des images d’harmonie se bousculaient dans sa tête, de plus en plus vite, de plus en plus précises, avec des promesses de plus en plus alléchantes.
Essuyant du revers de sa main, la grosse goutte de sueur qui perlait sur son front, le jeune homme se décida enfin.
_Je pense que je vais suivre le chemin… de l’arbre centenaire.
S’attendant à une quelconque réaction, ou phénomène inexpliqué, le jeune lycéen attendit puis, se renfrogna quand il se rendit compte que rien ne se produisait.
_Qu’est-ce qui se passe maintenant ? Je dois suivre un entrainement, ou quelque chose du genre ?
_Nous ne sommes pas dans un de ces vieux films, de plus personne ne pourra te prodiguer l’entrainement dont tu as besoin. Tu as toutes les compétences requises, il s’agit juste d’un état d’esprit, d’une morale que tu te fixes. Garde toujours en tête le chemin que tu t’es décidé à prendre et alors, si tu essayes de faire de ton mieux, tu parviendras à vaincre tous tes ennemis.
Portant un regard apeuré aux arbres derrière lui, l’étrange individu continua.
_Même si je voudrais avoir plus de temps pour te prévenir des dangers que tu risques d’avoir et te prodiguer quelques petits conseils pour utiliser ton pouvoir, je sais au fond de moi que tu y arriveras.
Avant que nous ne soyons interrompus je tenais quand-même à te prévenir : si tu n’arrêtes pas Ichtar et ses sbires avant le 15 Février, le monde sera alors à sa merci. Je vais te révéler une dernière chose : les idées du maître des ombres ne font pas l’unanimité parmi ses alliés.
_Au final, tu trahis Ichtar, le complimenta Cortez.
_Trahir, n’est-ce pas un peu fort ?
_Pourtant c’est bien le cas, tu nous as trahi San Ketor, fit au loin, la voix de Virginie.

Elle se tenait, imposante, dardant sur son ancien allié un regard implacable, magnifique ange de la vengeance.
_Avant que je ne te tue, je veux savoir pourquoi tu as décidé de changer de camp.
_Tout aurait été mieux si Ichtar n’avait pas décidé de faire appel à LUI. Je lui ai conseillé de ne pas l’invoquer dans notre monde mais il en a décidé autrement. Ichtar croit pouvoir LE contrôler, mais il se trompe, des gens plus puissants que lui ont essayé avant lui, certes c’était il y a plusieurs milliers d’années mais Ichtar se croit supérieur à eux.
Au fond, avons-nous réellement changé ? Je ne pense pas. Le maître des ombres échouera, c’est inévitable et il entrainera dans sa chute tout notre monde.
_ « C’est inévitable » ! L’as-tu seulement vu, toi qui peux voir l’avenir, excepté celui d’Ichtar, la nargua Virginie.
Voyant que le prophète ne lui répondait pas, un grand sourire se dessina sur le visage de la jeune femme.
_C’est tout ce que je voulais savoir, il est maintenant l’heure de mourir, traitre !

Le bruissement de feuilles tout autour de lui n’avertit pas Peter du danger qu’il courait, mais déjà San Ketor et Cortez s’étaient mis en position, faisant apparaître dans leurs mains de gigantesques lames.
Une énorme bourrasque de vent souffla, emportant avec lui d’innombrables feuilles, dissimulant pendant quelques instants la vision de Peter. L’instant d’après, une vingtaine d’individus cagoulés armés de couteaux encerclaient Cortez, San Ketor et Peter.

La bataille avait commencé, fluide, rapide, trop rapide pour le jeune lycéen.
Blessé au bras et à l’abdomen, il avait dû prendre son adversaire par la ruse en lui faisant un croche-pied pour en venir à bout.
Etalé de tout son long par terre, en faisant le mort, Peter avait réussi à faire oublier sa présence aux assassins.
Son professeur de philosophie, lui s’en sortait étonnamment bien. Les lames de Cortez faisaient des mouvements amples et gracieux, aussi vifs que l’éclair, il sembla même que les lames chantaient dans les airs.
Un nombre impressionnant de corps étaient agglutinés autour du professeur.
Quand le regard du jeune homme se porta sur le prophète, il fut encore plus ébahi par ses performances.
Il ne faisait aucun geste trop rapidement, il donnait l’impression de ne pas s’essouffler. Chaque geste était mesuré, contrôlé, tandis que chaque assaut que tentaient les assassins était dévié au dernier moment, comme si chacun de leurs gestes était connu de San Ketor.

Le combat s’acheva vite, quand tous les assaillants furent à terre, en train d’agoniser ou morts,
Ne portant aucune attention à la jeune femme qui les observait, le visage déconfi, Cortez se précipita au chevet de Peter.
En quelques instants, le professeur avait nettoyé les principales blessures du jeune homme avec des morceaux de ses vêtements.
_Je n’ai rien, ne vous en faites pas, lui chuchota à l’oreille Peter.
Virginie, après s’être remise de sa surprise s’avança vers son ancien allié.
_Ichtar m’avait prévenu que tu risquais d’être difficile à tuer, mais je ne le croyais pas tellement. Tu as réussi à venir à bout de vingt-et-un de mes hommes, mais parviendras-tu à venir à bout d’une centaine ?
Sur ces mots un nombre impressionnant de lycéens, armés de couteaux et barres de fer convergèrent tous vers le prophète.
Cortez tenta d’aider le pauvre homme, mais le professeur fut vite débordé par le nombre de personnes.
En regardant le massacre qui se produisait sous ses yeux, Peter reconnut chacun des visages des assaillants, il pouvait décerner les dreads de Mathias, la hauteur de son ami Yann, ainsi que tout ceux de sa classe.
Distinguant, entre les corps qui bougeaient, le corps de San Ketor recouvert de blessures béantes, Peter sut alors que le prophète ne pourrait tenir plus longtemps face à la marée humaine qui déferlait sur lui.
Cortez, aboutissant à la même réflexion, se détacha du groupe d’hommes qui encerclaient San Ketor pour venir aider Peter à se relever.
_Il faut que tu t’en ailles, je vais essayer de les retarder le plus longtemps possible, ordonna le professeur à son élève.
_Je ne pourrais pas, je crois que ma jambe est blessée, et je ne veux pas laisser ces barbares tuer San Ketor.
Entendant la conversation, Yann se retourna soudain, ses yeux brillant d’une lumière maléfique tournés vers Peter.
D’un mouvement vif, Cortez empoigna la garde de sa lame, et l’abattit sur Yann.
_Stop !
Le son était sorti de sa bouche, incontrôlé, involontaire, ce cri d’alarme avait stoppé net la course folle que suivait la lame.
Ne remarquant pas la lame en acier trempé à quelques centimètres de sa tête, l’ami de Peter bouscula Cortez de son chemin, puis il reprit sa route, imperturbable, une barre de fer à la main.
En le voyant arriver, le cœur de Peter se serra, d’innombrables souvenirs affluèrent dans l’esprit du jeune homme.
Tombant sur le côté pour éviter de se faire toucher par la barre de fer, Peter ferma les yeux et agrippa le bras de son ami puis le tira de toutes ses forces.
La peine, la joie, tous les sentiments qui bouillonnaient en lui, surgirent, tel un ouragan.
La sensation d’une gigantesque décharge retraversa le corps du jeune homme, la même décharge que celle qu’il avait reçue avant que Tristan ne se fasse écraser.
_Peter ! Qu’est-ce que tu fais là ? Où est-ce que je suis ? Fit la voix de Yann.

***fin du chapitre XI***
***fin de la seconde partie***


Dernière édition par Kuja alianor le Sam 7 Nov 2009 - 18:28, édité 1 fois
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