[rp] Nouveaux venus...

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Non loin de la commandante Silyana se trouvait Xuè qui, le nez en l'air, observait le vol lent d'un papillon. Ses oreilles s'agitaient par mécanisme, captant le moindre petit son qui pouvait résonner dans l'air tandis que ses nerfs envoyaient le message jusqu'au cerveau qui analysait, décortiquait et finissait par balancer ça dans la case "à oublier". Alors, au final, elle avait les yeux perdus dans le vague, suivant tout juste du regard la trajectoire de l'insecte qui voltigeait de ci de là. La discussion, ou plutôt l'engueulade de l'hybride à l'humain, ne parut pas la toucher plus que ça, si jamais elle l'avait même remarqué! Plutôt que tourner la tête et se renseigner sur ce qui semblait troubler l'éphémère, elle préféra tendre délicatement une de ses mains et, avec autant de douceur, lever un doigt pour ensuite attendre. Il ne fallut pas plus qu'une poignée de secondes pour que le petit être ne se pose sur ce perchoir inattendu. Il battit une fois puis deux des ses ailes couleur fauve et finit par se décider que l'endroit n'était pas si mal. Il y resta et entreprit de se toiletter à la manière des papillons. Et la panthère, le pourtant ô combien redoutable prédateur, jouait les soutiens en l'observant avec de grands yeux curieux. Elle haussa même un sourcil lorsqu'il lui sembla qu'il réalisait un geste étrange, mais ne frémit même pas d'une oreille.
Il n'y avait pas de doute sur le fait qu'elle pouvait continuer ainsi des heures durant, si ce n'était toute la journée, lorsqu'elle décida d'accorder un brin d'attention à ses compatriotes dont la chef se lançait dans un discours qui ne la toucha pas plus que ça. Ce fut bientôt au tour de l'humain de parler.

-Bref, Revenons a nos moutons. Libérer le 3eme centre n'est pas l'objectif du jour, du moins temps que Tobias n' aura pas trouvé où nous devons nous introduire, il pense que nous aurions besoin d'un nouveau... "Coup de pub"... le but de cette mission est de faire passer un message sur les ondes télévisés et donc de s'introduire dans un studio de télévision, mais aucun sang civil ne doit être versé.

-Je pense que le meilleur moyen de diffuser dans toute la France, c'est ...de monter a Paris. Où vous aurez quelques difficultés à vous fondre dans la masse, surtout si vous vous faites repérer. Nous nous trouvons dans une ellipse narrative de mon texte. Ce qui veut dire que je ne sait qu'une chose: vous devez être rentré avant le 21 de ce mois.

Xuè pencha la tête sur le côté. C'était un tic chez elle lorsqu'elle ne comprenait pas ou que quelque chose lui semblait curieux. On lui avait fait bien des remarques sur ce comportement plutôt étrange, mais, comme à son habitude, elle n'avait pas relevé. C'était un truc à elle, c'était tout, et elle se fichait bien de ce que les autres pouvaient lui dire. Sa longue queue s'agita un peu avant qu'elle ne se lève avec une lenteur qui pouvait sembler voulue si elle était venue d'une autre personne que l'hybride. A la voir, c'était difficile d'imaginer qu'elle faisait partie des meilleurs éléments de la section d'infiltration de son ancien centre.
Ses mouvements, même s'ils ne firent pas beaucoup de remous, perturbèrent le papillon qui fila sans demander son reste. Elle le suivit pendant un temps du regard, la gueule légèrement entrouverte.

-Ah... Il partir..., finit-elle par murmurer.

Il y eu un moment de flottement, durant lequel elle ne perçut pas le moindre bruit (ou n'y prêta pas attention). Puis, quand elle se fut lassée d'observer le passage des feuilles dans les arbres, elle reporta toute sa concentration sur l'humain. Elle s'arrêta juste devant lui, baissant la tête pour qu'il puisse la regarder dans les yeux, quoi qu'il dut regarder vers le haut. C'était presque amusant de voir une femme de près de deux mètres de haut regarder un homme qui ne dépassait pas le mètre quatre-vingt et ce sans que le moindre sentiment d'animosité ou de supériorité ne vienne perturber ses yeux clairs. Sa queue effectua un nouveau va et vient paisible avant qu'elle ne prenne la parole.

-Frère Devin, tu plus savoir où être centre?

Elle pencha de nouveau la tête, sceptique. Il semblait qu'elle s'adressait à un enfant qui venait d'affirmer avec fierté que deux et deux égale cinq. Avec douceur, mais en essayant de lui montrer qu'il avait fait une faute.
C'était le seul humain qu'elle appelait Devin, et qui avait même le droit à un titre spécifique. En tous cas, un qui ne faisait pas parti de l'armée. Après tout, il était bel et bien un oracle à ses yeux. Même le simple mot Frère, exprimé pour un non hybride, lui était spécifique.
Elle continua son discours, usant de son langage primaire. On ne lui avait pas appris à bien parler, mais elle ne s'en souciait pas plus que ça. Elle pouvait être comprise, ça suffisait. Et puis, elle n'était qu'un bras, une force dont les autres usaient. Pour pouvoir remplir son rôle, elle n'avait pas besoin de savoir faire de longues phrases sophistiquées.

-Nous avoir sens aiguisé. Si tu plus te rappeler, nous pouvoir pister. Je bien rappeler moi de l'odeur d'avant. Dans centre de moi. Odeur pas différente, pouvoir retrouver, si mémoire de toi plus connaitre.
Mais, tu vouloir que nous aller dans ville... Pâriy? Tu qui regardes moi, nous penser que pourrons dissimuler? Si de nuit, je pouvoir. Nuit domaine de moi, invisible dedans. Mais autre? Eux prédateurs, eux guerriers, mais eux pas toujours discret...

Elle regarda Silyana de son air neutre si habituel, ne donnant pas l'impression d'être désolée des paroles qu'elle venait d'exprimer.

- Sans vouloir offenser toi, sœur Silyana.

Puis revint à Tobias.

-Mais si tu vouloir, je faire. Je savoir obéir ordres, je pouvoir survire partout là où ombres être. Et même quand pas obscurité. Si toi et sœur Silyana pas vouloir je tue, pas faire. Mais voir plus tard. Pas pressant, plus loin. D'abord centre, ensuite radio.
Vous vouloir je piste? Prédateur je, capter odeurs pas différent de quand chasser pour survivre moi. Je pouvoir même entrer dans centre, mais plutôt nuit. Nuit favorable, meilleur pour je. C'être plus bon, moins risques.

Elle hocha la tête, comme s'il s'agissait d'une vérité des plus naturelle.

"Une semaine" pensa-t-elle, "une semaineque je crapahute en espérant tomber sur un groupe de ces machinshybride..."
Elle s'arrêta jeta un coup d'œil haineux aux arbres autour d'elle. Il faut direque depuis une semaine Loïne courait la cambrousse pour trouver des hybrides,et ce de façon hasardeuse.

-PETARD DE BORDACH DE MIERDE! Boss stupide et vie stupide et MERDE!

Ça faisait du bien de hurler, mais c'était stupide, parce que maintenant tousles hybrides savaient qu'il y avait quelqu'un et allaient surement foutre lecamp. Mais elle savait depuis le début que c'était une mission impossible...
Il voulait pouvoir lui taper dessus encore une fois et il l'avait envoyée sursa nouvelle lubie: choper un hybride.
C'était un sale sadique, perverti, qui adorait la battre, mais cette foisl'échec était impossible, parce que si elle revenait sans hybride, il lui avaitpromis un viol en bonne et due forme... Depuis neuf années qu'elle était avecla mafia, la seule chose qui la préservait de ça c'était que son boss voulaits'en charger lui-même, et la seule chose qui l'empêchait c'est qu'il voulaitque ce soit une punition due à un échec, ce qui n'était jamais arrivé jusqu'àmaintenant...

-potentiellement rentable, nouveau marché et Bla Bla Bla...

Un bruit sonore lui indiqua qu'en plus elle avait faim, et il fallaitqu'elle mange. Désespérée elle s'écarta à nouveau de la piste qu'elle avait eutant de mal à trouver. Elle s'était pourtant dit que des individus de deuxmètres ne passerait pas inaperçus... ben fallait croire qu'ils étaient doués...Alors qu'elle s'arrêtait au beau milieu d'une route pour voir où était levillage le plus proche, elle aperçu les traces les plus fraiches qu'elle eujamais trouvé jusqu'à maintenant.

-Bah ça! Ils sont tout près!

Elle regarda autour d'elle et constata qu'une rivière serpentait entre lesarbres, assez profonde pour flotter... pas pour nager...

-Voyons, ils sont en fuite... donc ils n’ont pas accès à l'eau facilement...ils ont donc du suivre la rivière...

Son ventre grogna à nouveau, elle grimaça, mais s'approcha tout de même ducours d'eau. Elle pesa rapidement le pour et le contre:
Pour: Elle arriverait assez discrètement et vite.
Contre: L'eau était surement glacée, elle avait faim, ils n'avaient peut-êtrepas suivi le cours d'eau...

-Bon... et puis merde!

Elle sauta dans l'eau, et poussa un cri aigu. Comme prévu elle était trèsfroide. Elle se mit à trembler violemment alors qu'elle s'obligeait às'allonger et à se laisser emporter. Ses dents claquaient continuellement, etelle sentait ses pieds s'engourdir
Si elle ne les trouvait pas vite elle risquait l'hypothermie...
S'apercevant de la stupidité de son geste elle tenta de se redresser pourreprendre pied, mais ses jambes étaient déjà raidies par le froid, et sesdoigts refusaient de bouger.
Jurant et tremblante elle ne vit pas le rocher qui dépassait au milieu de larivière.
Un choc violent et une douleur à la tête furent les dernières choses qu'ellesenti avant de perdre connaissance.


(Désolé, pour les fautes, et pour les reproches des modos, c'est ma faute, j'ai vraiment du mal me corriger...)

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