[Détente] La taverne du voyageur

Sangarre sentait la moutarde lui monter au nez. Sa voix remplie de colère, grondante comme le tonnerre résonna dans la salle :

''Si c'est vraiment ce que tu crois mon chou, elle va passer un très mauvais quart d'heure, cette ombre.''

Des éclairs zébraient l'air et semblaient lécher les avant-bras de l'ensorceleuse tandis qu'elle se préparait à attaquer.

''Tu peux descendre chéri? J'ai pas toute la journée pour te donner une leçon de savoir-vivre!''

A peine eût-elle dit ces mots que l'ombre en question était en bas de l'escalier !
"Toi, je vais te faire passer l'envie de jouer au con !"
Je lui fonçais dessus, sabre en main, et sans prévenir quiconque du plan que je n'avais pas ! puis tout sembla marcher au ralenti. L'ombre avait été plus rapide. J'avais beau tenter d'empêcher le sang de couler, la blessure était trop grande .
"Ca....ne fait....pas mal...."
Puis je m'écroulais à terre, et tout deviens noir.

(/HRP ceci est un autre personnage ! /HRP)

"Je ne sens plus sa présence....c'est ce que je craignais ! En revanche le combat n'est pas terminé, pensais-je. Peut-être aura-t-on besoin de moi. Mon ami Kozor, puisses-tu me pardonner un jour ma lenteur."
Et je filais droit vers la taverne, les bruits d'épées entrechoquées et de verre brisé se faisant de plus en plus forts.

Sangarre laissa rouler ses larmes sur ses joues tandis qu'elle dessinait une bénédiction sur le front du défunt. Elle murmura :

''Puisses-tu trouver la paix mon trésor...''

Elle embrassa doucement la joue déjà froide de Kozor.

J'arrivais enfin à la taverne. L'entrée était défoncée, et deux personnes combattaient férocement au centre de la salle pendant que la plupart des clients, arme au point, regardaient médusés et terrifiés le terrible combat. Près du bar, une belle femme, probablement une elfe songeais-je, était à genou, en larme, près du corps inerte et déchiqueté de Kozor. Derrière le bar se trouvait quelqu'un, caché, qui envoyait des bouteilles sur les combattant qui commençaient à s'enflammer. Je leva mon bâton en direction des combattant et en fis jaillir de l'eau qui les éteignit tous les deux.
"Vous permettez que je rétablisse un peu d'ordre ici ?". Je profitais d'avoir rincé les deux attaquants pour refroidir une partie de l'eau sur leur corps et les geler ainsi des pieds aux hanches en prenant également leurs mains.
"Je pense qu'il n'est pas nécessaire de détruire la taverne ce soir. Et j'aimerais bien qu'on m'explique pourquoi mon ami a été tué. Je ne suis pas d'humeur alors j'attend des explications....convaincantes cela va sans dire."

[HRP]Ah, enfin ... [HRP]

Melorn vit ce nouvel arrivant, et remerçia les dieux pour avoir envoyés quelqu'un pour rétablir la situation ... Il commença le récit de cette soirée à la taverne ...

"Et bien, de un, merci d'avoir arrété ce combat, j'avait peur qu'ils ne détruisent tout l'établissement ! Bon, le problème est que apparement, nous avions une obre parmis nous, et qu'elle s'était infiltrée dans la tête de Kozor, euh c'est l'homme gisant près de l'elfe, l'homme lui expliqua qu'il le connaîssait, et Melorn reprit, donc, "grace", si le mot peut être utilisé, à Maxiaraust, l'ombre sortit du corps de Kozor, et celui-ci chargea aveuglement vers l'ombre quand elle déscendit les escaliers. Il fut tué, sur le coup, Melorn réprima un sanglot, je te passe les détails de la bataille, et nous voiçi, les deux combattants glacés, la taverne détruite et brulée, Kozor ... mort. Après quelques temps, il finit : Nous devons achever l'ombre, pour venger la mort de Kozor !"

Melorn sortit sa dague, dont la lame était en argent, et regarda Sangarre, il lui demanda :

"Veux-tu tuer Nagarroth, Sangarre. Après tout, il a tué notre ami Kozor ? ..." et il attendit la réponse de Sangarre ...

"Ne bougez pas d'un pouce. Je n'en ais pas fini avec les deux glaçons. D'abord je veux avoir votre version" dis-je en fixant le guerrier congelé qui ressemblait à un chat.
"Quand à toi, les feux de l'enfer t'attendent." Je marmonais quelques formules puis la glace recouvra entièrement l'ombre.
"CISEAUX DE LA FAUCHEUSE" criais-je en brandissant le bâton. Deux grandes faux de glace surgirent dans l'air et taillèrent l'ombre congelé en morceaux.
"Maintenant si vous voulez bien, nous allons discuter."

Sangarre hocha la tête et se releva souplement, ses bijoux tintant dans l'air frais...

''Merci trésor de nous avoir débarassé de cette horreur... Personne ne le regrettera j'en suis sûre.''

Sentant Selothi aussi ébranlé qu'elle, elle se dirigea vers lui et se pencha pour lui faire un calin.Elle lança au nouveau venu:

''Au fait mon chou, quel est ton nom? Je peux toujours me contenter d'un surnom, étant donné que les noms peuvent avoir du pouvoir sur les mages...''

Tout en décongelant le guerrier humain-chat, je pris un siège pour m'asseoir.
" Je suis Maître Zhao, mais appelez-moi Zhao. Je suis un petit peu....magicien comme vous l'aurez sûrement remarqué. Je maîtrise la glace, comme vous l'avez également remarqué. Oh et veuillez m'excuser si je n'enlève pas mon masque mais c'est une tradition que j'observe depuis mes 16 ans. Maintenant mes explications. Kozor et moi sommes....étions amis depuis 22 ans. Nous avons travaillé ensemble et accompli maintes missions ensemble. Il y a quelques mois, les services de sécurités de la ville ont fait appel à nous pour coincer des adeptes de la magie noire qui sévissent en ce moment en ville. Comme les méthodes légales ne marchaient pas, les services de sécurité nous ont demandé de s'occuper de la partie "illégale". Nous avions rendez-vous avec un contact ici qui allait nous révéler l'endroit où se cache cette secte mais malheureusement j'ai eu un problème et Kozor a dû partir devant. Vous conaissez la suite. Maintenant si vous voulez m'excuser mais je dois partir. J'ai beau être magicien, je ne suis pas nécromancien. Et pour ressuciter ce pauvre Kozor, je dois trouver le "Magicien". On raconte que c'est un sorcier qui vit reclu dans une forteresse au beau milieu des montagnes de l'Est. Je ne sais pas si il existe vraiment mais je dois tenter le coup. Sur ce, bonne fin d'après-midi. Oh et que quelqu'un emmène le corps de Kozor chez le frère Carnarius, c'est un ami qui tient un refuge en ville, il gardera le corps le temps que je revienne."

Couché sur une chaise dans un coin de la taverne, le chat avait tout entendu. Lorsque le nouveau venu, qui s'était présenté sous le nom de Maître Zhao, eut fini ses explications, le chat prit soudain forme humaine : il se leva de sa chaise et, assez rapidement, se transforma en un humain d'âge indéterminé (car dissimulé sous la capuche d'une grande cape de voyage noire et usée). L'homme se dirigea vers le comptoir, et appela Roger, le tavernier qui, terrorisé par le combat de tout à l'heure, s'était réfugié dans sa cave à vin.
-Tavernier ? Sers-moi un verre de lait.
-Du lait ? J'ai p...
Avant même que le tavernier ait eu le temps de finir sa phrase, l'individu encapuchonné lui avait mis une dague sous la gorge.
-Je te conseille d'en trouver. Rapidement.
La voix sourde, presque chuchotante de l'homme parut terroriser le tavernier, qui, comme par miracle, sortit d'un placard une chope remplie de lait.
-Je croyais que tu n'en avais pas, lança ironiquement l'individu.
-Moumoune le gardait pour préparer le dîner... Elle va me tuer !
-De toute façon, si tu ne m'en avais pas donné, je t'aurais également tué. Je suis épuisé et j'ai soif... et dans ces circonstances, je suis plutôt... disons... irascible.
Roger et l'individu, dans le feu de l'action, ne s'étaient pas vraiment rendu compte qu'ils avaient avaient attiré sur eux l'attention générale.

Melorn, qui s'était extirpé de ce qui restait du bar pour aller remercier Zhao, vit cet individu encapuchonné menacer Roger, "Oh non ... pas un autre combat ..." pensa-t-il, mais rien ne se passa. Roger servi une chope de lait, oui, de lait, au nouvel arrivant, qui lui allait repartir dans un coin sombre de la taverne siroter sa boisson. Melorn l'accosta :

"Dit donc, toi tu n'a aucun sens de la pitié ! Deux hommes sont morts, une femme est dévastée, il y a plusieurs bléssés, même moi au passage, et la taverne tient à peine debout, et toi, tu sors de nul part et tu menaces le pauvre Roger pour un simple verre de lait ! N'as tu donc aucune idée des évenements qui se sont déroulés ici. Nous sommes tous dévastés, alors, s'il te plaît (ou même si cela ne te plaît pas) sois sympa et fiche nous la paix ! DACCORD !"

Melorn s'était laissé emporté, mais il ne tolerait pas ce genre de comportement dans des situations comme celle-ci. L'individu n'avait pas l'air surpris, même si il serrait le poing qui tenait sa chope de lait. Le hobbit vit quand même les dents blanches de l'homme, sous sa capuche, ce qui signifiait un sourire. Melorn, outragé, lui donna une gifle, avant de retourner auprès de Zhao ....

L’individu qui s’était fait gifler resta debout près du comptoir. Il finit lentement son verre de lait, sous les regards assassins de toute l’assemblée, en particulier du hobbit qui l’avait giflé. Puis il enleva sa capuche, laissant apparaître un visage labouré de cicatrices qu’une barbe de plusieurs jours masquait en partie. Il prit la parole :
-Cher Hobbit, pour te répondre, sache que... certes, ne j’ai plus aucun sens de la pitié, mais en revanche, je sais parfaitement ce qui s’est passé ici. Vous avez dû combattre une ombre... et comme vous avez pu le constater, il s’agit d’un adversaire dangereux. Je sais très bien d’où elle vient, et pour qui elle venait. Permettez-moi de m’asseoir, je suis épuisé. Et au fait, je m’appelle Aspic.
Après avoir déposé sa chope de lait vide sur le comptoir, il s’assit sur une table proche. Il continua :
-L’ombre a été envoyée ici par un certain Keylger. C’est un ermite, ou du moins... c’est l’apparence qu’il se donne pour sa couverture. Zhao en a parlé tout à l’heure, une secte d’adeptes de la magie noire sévit en ville en ce moment. Keylger est leur chef. Toute l’assistance sursauta. Il faut dire qu’avec sa voix grave et un peu chuchotante, Aspic maintenait tout le monde en haleine...
-Et comment tu le sais, ça ? demanda quelqu’un.
-Je le sais car... j’étais moi-même au service de Keylger... J’étais un de ses assassins, spécialisés pour... disons... réduire au silence ceux qui tenteraient de démasquer ses activités et sa secte. Je lui étais donc loyal, jusqu’à ce qu’il tente de m’éliminer, il y a une semaine. Là, je pris la fuite et... me voilà donc parmi vous.
-Et l’ombre, alors ? demanda quelqu’un.
-C’est moi qu’elle cherchait. Keylger a envoyé des ombre me chercher et m’éliminer. Je savais qu’il connaissait quelqu’un de très puissant qui avait des ombres à son service... Seulement, les ombres ne s’intéressent pas aux animaux. C’est pour cela qu’elles ne m’avaient pas trouvé tout de suite : cela faisait près d'une semaine que je n'avais pas repris forme humaine. Oui, je peux me transformer en chat ! Regardez. Quasi-instantanément, Aspic se transforma en chat, sous le regard dubitatif de l’assemblée. Il poussa un miaulement sonore et reprit sa forme humaine.
-Pour ce qui est de mon pouvoir de métamorphose, j’ai suivi l’ancienne magie des elfes... je peux donc me changer en chat, ce qui est très utile pour se glisser n’importe où et passer inaperçu. J’ai pris quelques habitudes : par exemple, le lait que je buvais tout à l’heure... Par contre, je n’ai toujours pas réussi à manger une seule souris : trop d’os dedans. Une lueur amusée passa dans les yeux sombres d’Aspic, qui continua :
-Je suis désolé pour tout ce qui s’est passé : c’est un peu à cause de moi. Cependant, je ne suis pas votre ennemi et... si vous voulez venger votre défunt compagnon, alliez-vous donc à moi afin d’aller tuer Keylger...
Il se tourna vers le tavernier, et demanda :
-Roger, sers-moi quelque chose à manger.
Il donna à Aspic un morceau de pain rassis, qui se jeta dessus, affamé.

Sangarre regarda tour à tour Zhao, Merlorn et Aspic avant de dire lentement :

''Si j'ai bien compris, nous avons un but commun. Je cherche à tuer Keylger pour des motifs personnels, Zhao cherche à se débarasser de lui parce qu'il est le chef d'une secte de magie noire, Aspic cherche à le tuer pour trahison et Melorn veut maintenant le zigouiller parce qu'il est responsable de la mort de Kozor... Personnellement, je crois que nous avons de meilleures chances de le vaincre si nous nous unissons. Qu'en pensez-vous, mes chéris?''

"Vous irez donc tuer Keylger sans moi. Je vous l'ait dit, maintenant que Kozor est HS, je dois trouver le Magicien. Keygler n'est qu'un lâche qui se cache derrière ses sbires et ses complices, seul, il est beaucoup moins dangereux.
De plus, la vengeance à sang chaud n'apporte rien.
Si ce n'est des regrets et toujours plus de sang, croyez-moi. De plus, si vous m'aidez à chercher le Magicien, il y a fort à parier que Keylger cherchera sûrement à éliminer tous ceux susceptibles de l'entraver. Maintenant, je pars dans une heure tout au plus par la porte Est. Vous avez ce temps pour faire votre choix."
Puis je me levais, tranquillement, fit léviter le corps de Kozor et, en lançant une pièce de monnaie au barman:
"Je vais me charger de mettre le corps en sûreté. Et ça c'est pour la femme de ménage."

Les yeux de Sangarre laissèrent entrvoir une lueur sauvage, malgré le sourire serein qu'elle affichait. Elle se tint silencieuse quelques instants avant de répondre :

''Si je peux lui nuire, c'est suffisant je crois... J'aurais moins de problème comme ça.''

La flamme inquiétante s'était retirée du regard de l'ensorceleuse et son sourire charmeur ensoleilla son joli minois tandis qu'elle s'adressait à Melorn :

''Et toi mon trésor? Tu es toujours de la partie?''

Elle prit sa besace de cuir usé et rangea soigneusement les onguents qui étaient auparavant près du corps de Kozor, le tout accompagné du tintement presque musical de ses nombreux bijoux.

Melorn resta silencieux un instant, en refléchissant sur les évènements récents, puis il dit :

"Et bien, chez mon peuple, on dit : oeil pour oeil, une vie pour une vie !, dans des situations comme celles-ci. Même si la vengeance n'apporte rien, Keylger semble devenir de plus en plus menaçant pour les gens du voisinnage, je pense donc qu'il faut se débarasser de lui, ainsi que sa secte de magiciens. Mes talents serons utiles si nous voulons tuer Keylger, donc, comme avant, je reste à tes côtés Sangarre ! il dit plus bas à Sangarre : Relax, veux-tu, ce Zhao a surement ses raisons pour ne pas venir, même si pusiqu'il va tout seul, on ne sait si il esseyera quand même d'attaquer Keylger ou non ... Après un peu il reprit, plus fort: Et toi Aspic, viendras-tu avec nous, ou pas ? Comme tu connaîs bien Keylger, et que tu as l'air expérimenté, ton aide serait fort appréciée ..."

Melorn laissa planer la fin de sa phrase, attendant la réaction d'Aspic ...

"Bien sûr, je vais me joindre à vous. Permettez-moi de vous informer de mes compétences : Je suis expert en assassinat discret. Mes armes de prédilection pour cela sont l'arbalète et les dagues..."
En disant cela, Aspic avait sorti de sous son manteau une arbalète d'une taille impressionnante, munie d'une sorte de matériel d'optique qui scintillant vaguement. Il sortit également d'une sorte de carquois (qu'il portait à la ceinture) un carreau d'arbalète d'aspect redoutable : l'extrémité se divisait en deux pointes acérées, comme une langue de serpent.
"Mais, reprit-il, mon arme de prédilection reste cette arbalète : elle possède une optique grossissante enchantée conçue par des nains. Associée à cette munition (il leur montra le carreau), je peux éliminer à distance le plus résistant des orcs... Pour plus d'efficacité, j'ai tendance à enduire de venin de serpent la pointe de mes flèches... ajouta t'il avec un sourire méchant. D'où mon surnom, "Aspic". Il vrai que je n'aime le corps-à-corps que si je peux frapper mortellement mon ennemi sans qu'il me repère, j'exècre les combats tels que les livrent les barbares."
Il rangea son arbalète et s'adressa à Melorn et à Sangarre :
"Je viens donc avec vous. Soyez assurés de ma loyauté. Tentons d'éliminer ce Keylger avant que Zhao soit de retour... autrement, il risquerait de nous en vouloir."
Puis il lança à la cantonnade :
"Nous partons occir un dangereux sorcier malfaisant... Que ceux qui souhaitent nous rejoindre le fassent !"

Une fois le tout rangé, Sangarre se releva prestement et vint se camper près de la porte.

Nous avons une heure... et on a au moin quinze minute de marche pour y aller. Ça nous laisse environs une trentaine de minutes pour lui régler son compte.

Aspic prit la parole :
"Effectivement. Le voyage est assez long, et le jour va bientôt tomber. Il nous faut près de deux heures pour traverser les marécages... Zhao risque de ne pas être de retour avant longtemps, et... peu nous importe son opinion sur notre vengeance, après tout. Partons vite."